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Fonction publique: les syndicats craignent le rapport Errors and Omissions

22 septembre 2016, 19:29

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Fonction publique: les syndicats craignent le rapport Errors and Omissions

 

«Qu’est-ce que le rapport pourrait bien contenir ?» C’est la question que se pose les dirigeants des trois fédérations syndicales du secteur public au sujet du rapport «Errors, Omissions and Alleged Anomalies». À savoir, la Federation of Civil Service and Other Unions (FCSOU), la Federation of Public Bodies and Other Unions (FPBOU), et la State Employees Federation (SEF). Ce rapport est censé corriger les anomalies découlant du dernier rapport du Pay Research Bureau (PRB). Face à la presse, à Port-Louis, le mercredi 21 septembre, les trois fédérations ont affiché leurs «inquiétudes» car il n’y a eu aucune rencontre entre le PRB et leurs fédérations syndicales respectives. Leurs dirigeants déplorent, d’ailleurs, un manque de communication.

«Le PRB aurait dû nous convoquer avant de démarrer son rapport, comme l’avait fait Dev Manraj. On aurait alors pu dégager les termes de référence de ce rapport», a déclaré Narendranath Gopee, président de la FCSOU. Et d’ajouter que «le PRB n’est pas en présence de tous les détails concernant la Fonction publique. Comment va-t-il alors pourvoir transformer le service civil ?», se demande-t-il.

Selon Narendranath Gopee, la «frustration» que générera ce rapport aura un impact direct sur les syndicats. «Certains se disent que les syndicats n’ont rien fait pour eux, et ils nous quittent. C’est une façon déguisée de décourager les employés à rester syndiquer», estime-t-il. Et Rashid Imrith, président de la FPBOU, de rajouter une couche. «Le gouvernement ne doit pas prendre les 85 000 fonctionnaires pour acquis. On prend note de cette attitude négative. Les fonctionnaires doivent se préparer à réserver des surprises au gouvernement», laisse-t-il entendre.

Pour sa part, Radhakrishna Sadien, président de la SEF, propose que ce soit deux personnes distinctes qui s’en chargent des postes de secrétaire au Cabinet et de chef de la Fonction publique. «Actuellement, vu que c’est la même personne (NdlR, Nayen Koomar Ballah) qui cumule ces deux fonctions, on n’arrive pas à le joindre, dans sa capacité de chef du service civil, pour discuter, car il est toujours pris», soutient-il.