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Acquitté pour agression: «Ces filles que je considérais miennes m’ont volé cinq ans de ma vie…»

24 septembre 2016, 13:29

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Acquitté pour agression: «Ces filles que je considérais miennes m’ont volé cinq ans de ma vie…»

«Je ne pensais pas qu’elles iraient jusqu’à mentir et m’accuser de quelque chose d’aussi grave…» La déception de Manogaren Vythilingum, 54 ans, après que les deux filles de son ex-maîtresse l’ont accusé d’agression à l’huile chaude, est encore vive. «Je considérais ces deux filles comme les miennes.» Le quinquagénaire dit avoir perdu plus de cinq ans de sa vie, ayant été emprisonné.

Lundi, il a été disculpé des deux chefs d’accusation – assault with premeditation causing incapacity of labour for more than 20 days et agression –, le magistrat de la cour intermédiaire ayant estimé que la version des deux filles était contradictoire. Manogaren Vythilingum avait retenu les services de Me Parhveena Gokhool.

C’est le 7 avril 2011 que Manogaren Vythilingum se rend au snack de son ex-maîtresse, Navamanee Veerapen, à Stanley, Rose-Hill. Il devait y récupérer Rs 4 000. Or, une fois sur les lieux, il tombe sur l’époux de celle-ci. «Il était en train de couper des aubergines et quand il m’a vu, il a commencé à m’agresser. Il a lancé le couteau sur moi, me blessant légèrement au bras», confie Manogaren Vythilingum à l’express.

Le quinquagénaire décide alors de s’en aller, afin d’éviter un accrochage avec l’époux. «Je n’ai pas porté plainte. Je ne voulais pas qu’il ait des démêlés avec la justice car c’est aussi mon cousin et surtout à cause de son état de santé.» Mais cinq ans après les faits, Manogaren Vythilingum regrette ce choix. «Si j’avais porté plainte contre lui, je n’aurais jamais fait face à un procès.»

Peu après son départ du snack, il reçoit la visite de policiers. En se rendant au poste de police de Rose-Hill, il apprend que les filles de Navamanee Veerapen ont porté plainte contre lui.

Selon leurs dires, Manogaren Vythilingum aurait proféré des injures à leur égard et aurait essayé de brûler leurs parents avec de l’huile chaude. Et ce serait lorsque l’une d’entre elles, ainsi que leur père, aurait essayé de s’interposer qu’ils auraient été blessés. Mais notre interlocuteur n’en démord pas: «Après avoir quitté le snack, je ne sais pas ce qui s’est passé. Mé mo rapel ti éna enn karay so laba.» Pour Manogaren Vythilingum, il s’agit d’une vengeance. 

Depuis cette affaire, le quinquagénaire déplore qu’il ne peut trouver un emploi, car il lui est impossible d’obtenir un certificat de moralité.