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À Riambel: une beuverie vire en bagarre sanglante
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À Riambel: une beuverie vire en bagarre sanglante
Pourquoi ont-ils été attaqués ? La prise de bec que l’un d’eux a eue avec un individu plus tôt serait-elle pour quelque chose ? Ou étaient-ils au mauvais endroit au mauvais moment ? Les questions fusent du côté de ces trois hommes – un policier, un gardien de prison et un entrepreneur. Ils ont été la cible d’un groupe de personnes après une beuverie à Riambel, tard samedi soir. Agressés au sabre, ils ont été admis à l’hôpital Jawaharlall Nehru de Rose-Belle aux petites heures, dimanche 25 septembre. L’un d’eux a eu le bras sectionné et a dû subir une intervention chirurgicale.
«Bizin touy li, koup so tandon.» C’est la menace que les agresseurs auraient proférée alors qu’ils rouaient les victimes de coups de sabre. La scène s’est déroulée non loin d’un restaurant de Riambel.
Selon les renseignements, le policier et l’entrepreneur, Satish*, s’y étaient retrouvés pour prendre quelques verres. Lors de la soirée, ils ont fait la connaissance du gardien de prison et se sont liés d’amitié. Mais peu de temps après, un individu se serait mis à parler brutalement au garde-chiourme, tout en lui faisant des reproches. Selon une des victimes, cette personne aurait des antécédents criminels.
Pris au dépourvu
Suivant cette altercation, les trois amis ont décidé de continuer la soirée à l’extérieur, sur l’aire de stationnement du restaurant. Mal leur en a pris, car dès qu’ils sont sortis, ils auraient été pris au dépourvu par un groupe d’individus armés de sabres et de bouteilles.
L’entrepreneur, un habitant de Forest-Side, aurait été tabassé le premier. Sur son lit d’hôpital, entouré de ses proches, il raconte qu’il n’a pu se défendre. «Mo finn bizin fer sanblan mor pou zot aret bat mwa», dit-il. Son tout-terrain a, par la suite, été saccagé. Le policier et le garde-chiourme ont subi le même sort que leur camarade.
Le gardien de prison, la quarantaine, est dans la même salle que Satish. Sous perfusion, cet habitant de Rivière-des-Anguilles arrive à peine à parler. Outre le fait d’avoir eu le bras gauche sectionné, il a subi aussi des lacérations tout le long du corps.
Ce n’est qu’après une délicate intervention chirurgicale, dimanche, que les médecins ont pu stabiliser sa blessure. Il devra subir une autre intervention, ce mercredi, pour fixer l’os du bras. Le policier, affecté au poste de Rivière-des-Anguilles, lui, est admis dans une autre salle de l’hôpital. Il n’a eu que des blessures superficielles à la tête. L’express a tenté d’avoir une déclaration de sa part, mais un de ses proches devait déclarer, «li péna nanien pou dir».
Durant la journée de dimanche, le tout-terrain endommagé a été remorqué au poste de police de Souillac. Un peu plus tard, la fourgonnette à bord de laquelle le policier était arrivé à Riambel a été ramenée au poste de police. Les officiers sont à pied d’œuvre pour retracer les auteurs de cette agression.
*prénom modifié
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