Colère. C’est le sentiment qui anime le syndicat du secteur de la construction. Il déplore le fait que les entrepreneurs locaux accordent des contrats à long terme aux ouvriers étrangers au détriment des Mauriciens. C’était lors d’une conférence de presse, à Port-Louis, mardi 27 septembre.

«Les étrangers bénéficient d’un contrat d’un à deux ans. Par contre, les Mauriciens sont, eux, employés sur une base mensuelle», a fait ressortir René Lafond, secrétaire de la Construction, Metal, Wooden and Related Industries Employees Union (CMWEU). Il a ajouté que «lorsque ces étrangers complètent un projet ils ont la possibilité d’aller travailler sur un autre chantier». Chose, qui dit-il, n’est pas possible pour les Mauriciens. «Et la seule chose que l’on trouve à dire est que les Mauriciens ne veulent pas travailler.» 

René Lafond a, dans la foulée, commenté la rencontre du syndicat avec des fonctionnaires du ministère du Travail, vendredi. «On nous a fait comprendre que les ouvriers étrangers étaient plus disponibles à travailler tandis que nous, nous avons d’autres préoccupations. Cela veut-il dire que les travailleurs mauriciens ne doivent pas s’engager et avoir des enfants ?» Le syndicat déplore également le fait que les compagnies chinoises basées à Maurice n’emploient pas des travailleurs locaux.

Pour rappel, selon certains accords avec la Chine, si ce pays finance un projet du gouvernement mauricien, les contrats doivent être alloués à des compagnies chinoises employant uniquement des travailleurs de ce pays.