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Les banques appelées à faire preuve d’imagination
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Les banques appelées à faire preuve d’imagination
L’appel vient de Pravind Jugnauth, ministre des Finances. C’était dans la première partie de la journée du mardi 27 septembre 2016 à l’hôtel Intercontinental, Balaclava. Il inaugurait l'entrée en opération de la branche mauricienne de la Banque de Chine, qui est installée au cinquième étage de Dias Pier Building, le Caudan Waterfront.
«Notre souhait serait que les banques fassent la démonstration de leur capacité à exploiter le potentiel de leur imagination et de leur sens de créativité et d’innovation.»
Financer des projets du gouvernement
L’appel adressé aux banques se situe dans le cadre plus élargi d’un appel en direction des opérateurs du secteur privé pour que ceux-ci manifestent un plus grand intérêt à financer des projets du gouvernement. Pravind Jugnauth a cité entre autres la mise en place d’un système de transport de masse, le Metro Express qui sera financé avec l’aide de l’Inde, le port, l’aéroport, le réseau routier, les services publics et le secteur des énergies renouvelables.
«Ce ne sont pas les projets qui feront défaut pour les trois années à venir», a souligné le ministre des Finances avec la mise en route d’un nouveau cycle de développement économique dont les premières phases sont en cours de réalisation.
«Il y a urgence que le secteur privé augmente le niveau de son investissement pour entre autres soutenir des projets ayant un fort potentiel de création d’emplois et de croissance économique.» Il a expliqué que cet investissement massif dans la modernisation des infrastructures publiques n’est pas un choix mais une nécessité incontournable.
Le poids du risque
Autre sujet abordé par le ministre des Finances et qui concerne les banques a été le poids du risque dans le cadre des opérations bancaires conventionnelles. Pravind Jugnauth a estimé qu’il est temps que les banques dépassent la limite imposée par les impératifs des risques liés à des prêts.
Son souhait : que les banques parviennent à réduire le poids des risques en opérant dans le cadre d’un consortium de banques créancières. Selon lui, cela devrait offrir des perspectives plus intéressantes que celles dont jouissent les banques dans les conditions actuelles.
Le ministre des Finances a fait un plaidoyer pour que les banques s’intéressent davantage au financement de micro-projets, à des initiatives proposées par les petites et les moyennes entreprises, aux start-up surtout celles qui sont destinées à exploiter les perspectives du numérique et aux projets portant sur la production de l’énergie renouvelable.
Il a indiqué qu’avec l’installation d’une société subsidiaire de la Banque de Chine, Maurice se trouve en présence d’un partenaire ayant une solide réputation et qui, selon lui, devrait jouer un rôle dans la nouvelle phase de développement économique du pays.
Nouveau lifting pour le secteur bancaire
Avec l'entrée en scène de la Banque de Chine à Maurice, c’est tout le paysage du secteur bancaire qui s’offre un nouveau lifting. Le pays gagne un cran considérable en termes de visibilité sur le plan de l’économie mondiale.
En effet, la Banque de Chine est une des banques les plus connues au monde avec plus de 630 institutions basées à l’extérieur de la Chine et ce dans pas moins de 47 pays et régions du monde. Pendant plus de 28 ans, elle a fait partie de l’élite mondiale en termes de fortune classée selon les critères de la liste de Fortune Global 500.
Elle a été une des rares institutions financières des économies émergentes à retenir pendant cinq ans son rang de Global Systematically Important Financial Institution. Il s’agit d’un titre attribué à une institution financière dont l’échec pourrait potentiellement occasionner une crise financière d’envergure.
La branche mauricienne de la Banque de Chine sera la plateforme de la maison mère dans le cadre de son ambition de prendre une part active dans l’évolution économique du continent africain. Sa clientèle, ce sont des entreprises ; les services concernent les dépôts, les paiements, les prêts, le règlement des transactions internationales, le financement des projets portant sur le commerce, le marché financier et les institutions financières.
Le capital déclaré dans le cadre des procédures de demande de sa licence est de Rs 2 milliards soit dix fois le montant préconisé par le Banking Act.
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