Depuis le début de l’année, trois officiers de prison ont été arrêtés pour possession de drogue. Des mesures ont-elles été prises ?

Déjà, comme je ne suis à la tête des prisons que depuis quelques mois, je me suis dit que la première chose à faire était de leur donner un strong warning. J’espère qu’ils y verront mon intransigeance. Mais aussi, nous avons récemment remis en place des procédures disciplinaires ayant trait aux petites infractions comme le retard. Nous espérons que cela donnera le message que we mean business.

Dans beaucoup de prisons, les détenus conservent leurs vêtements, ce qui est contraire au règlement...

Cela vient tout juste d’être mis en lumière et nous avons déjà pris des dispositions. Vendredi dernier (NdlR : le 23 septembre), nous avons envoyé un communiqué dans toutes les prisons. Nous avons demandé que les vêtements soient repris. Nous avons aussi demandé aux responsables des prisons à travers le pays de procéder à des fouilles, mercredi, et de confisquer tout objet qui ne devrait pas s’y trouver.

Des officiers déplorent que la Prison Security Squad (PSS) soit la seule à procéder à la fouille. Selon eux, cela peut être la porte par laquelle la drogue entre dans les prisons.

J’ai une vingtaine de cas d’officiers des prisons qui ont été interdits de leurs fonctions. Et ce sont des membres de leur unité, eux-mêmes, qui auraient vendu la mèche. Donc, je ne pense pas qu’il y ait un gros problème.

Qu’en est-il de la rotation de ces officiers de la PSS qui devrait se faire tous les trois mois ?

Nous faisons face à plusieurs difficultés de ce côté. Bien sûr, il y a la sécurité à la prison, mais le bien-être de mes officiers me tient à coeur. C’est eux qui font tourner notre milieu carcéral. Il est difficile d’envoyer quelqu’un qui habite à Flacq faire le tour du pays tous les trois mois. Mais nous travaillons sur ces problèmes. Nous étudions la possibilité de mettre sur pied un comité pour se pencher sur la question de drogue dans les prisons.