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«Peu importe ce que Soornack a fait, elle a créé de l’emploi»
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«Peu importe ce que Soornack a fait, elle a créé de l’emploi»
«Azordi nou riské perdi tou...» C’était business as usual hier, mardi 4 octobre, au restaurant opérant sous l’enseigne Airway Coffee, dans le hall de départ de l’aéroport. Si ce n’est pour l’angoisse, palpable parmi les employés, qui refusent de parler à visage découvert. Car vendredi est arrivé à terme le contrat liant la société de Nandanee Soornack à Airport Terminal Operations Ltd (ATOL). Depuis, aucune communication sur la date jusqu’à laquelle le restaurant pourra maintenir ses opérations.
«Peu import kouma madam-la (NdlR, Nandanee Soornack) été, linn kréé lanplwa pou enn sentenn dimounn», lâchent des employés que nous avons rencontrés hier. Ils dénoncent le fait que c’est à travers la presse qu’ils apprennent ce qui se passe.
«L’idée d’être licencié nous terrorise. Nous sommes à quelques mois des fêtes de fin d’année. On apprend qu’on peut être mis à la porte à n’importe quel moment, alors que nous n’avons même pas eu de préavis…» Une employée ajoute que la vie de plusieurs familles est actuellement en suspens. «Ena boukou dimoun fié lor sa lapey-la pou répay zot det. Kouma zot pou fer ?»
Aucun représentant d’ATOL n’était joignable, hier, pour nous expliquer les développements à venir. Le sort de ces employés est-il à l’agenda du ministère du Travail ? Non, selon Soodesh Callichurn que l’express a sollicité hier. «Nous n’avons pas reçu de plaintes à ce sujet.» Mais en cas de licenciement, souligne-t-il, «les employés auront la possibilité d’intégrer le Workfare programme, préconisé dans l'Employment Rights Act».
Raj Thacoor, liquidateur provisoire d’Airway Coffee: «Je n’ai plus d’options»
<p><strong>Vous aviez dit à «l’express» que ce n’est que mardi après-midi que vous pourriez vous prononcer au sujet du sort des employés d’Airway Coffee qui sont au chômage technique. Où en êtes-vous avec vos démarches ?</strong></p>
<p> J’ai dit aux employés de me donner encore quelques jours parce que j’ai fait une demande pour obtenir l’avis d’un juge à ce sujet. Je ne sais plus quoi faire. Je n’ai plus d’options. Je ne peux pas vendre les actifs, je ne peux pas trouver d’acquéreurs, je n’ai pas de rentrée d’argent. Je ne suis qu’un provisional liquidator. Du coup, j’attends que le juge se prononce pour décanter la situation.</p>
<p><strong>Comment expliquez-vous qu’une partie des employés soient toujours en train de travailler dans un des restaurants de l’aéroport, qui se trouve à l’étage du hall de départ ? </strong></p>
<p>Demandez-moi ! Je ne comprends rien. Le restaurant est opérationnel, oui. Tout ce que je sais c’est qu’il y a toujours une dispute légale en cours concernant les dettes d’Airway Coffee et on pensait qu’aucune décision ne pouvait être prise jusqu’à ce que la cour se prononce à ce sujet. Écoutez, les opérations doivent se poursuivre tant que possible. Les employés n’ont pas le droit d’accéder à l’intérieur de l’aéroport mais rien ne les empêche d’aller à l’étage.</p>
<p><strong>Le contrat a quand même été résilié. Cela ne veut pas dire qu’ils opèrent illégalement ?</strong></p>
<p> Pas forcément, on nous a effectivement <em>vacate</em>. Il y a déjà une affaire en cour. Comment est-ce qu’une décision a pu être prise ?</p>
<p><strong>Vous voulez dire que vous avez été pris de court ? </strong></p>
<p>On est très surpris par cette décision. On ne s’y attendait vraiment pas. Mais comme je vous ai expliqué, j’ai dit aux employés que la loi c’est la loi et on ne peut pas aller outre.</p>
<p><strong>Vous n’avez eu aucune difficulté à payer les employés pour septembre?</strong></p>
<p> Ils ont été payés à partir des recettes réalisées durant le mois. Pour octobre, je ne sais pas comment nous allons faire. On a déjà juré un affidavit pour des précisions. Il y a une urgence et nous attendons.</p>
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