Le journal «Week-End» fête cette semaine ses 50 ans d’existence. Que retenez-vous de ces 50 ans ?
Tout reste à jamais gravé dans ma mémoire. Tous les moindres détails ont de la valeur. On a traversé ces 50 ans avec beaucoup de passion mais aussi avec beaucoup de drame. Sans oublier l’aide de nos confrères lorsque nous avons eu des problèmes financiers. D’ailleurs, je n’oublierai pas le fait que La Sentinelle nous avait offert la possibilité d’imprimer nos journaux. Mais ce n’était pas possible en raison de soucis techniques.

La presse écrite est aujourd’hui incertaine avec l’avènement des contenus multimédias. Mais comment expliquez-vous le fait que «Week-End» arrive tout de même à être présent sans réellement avoir un supplément multimédia ?
Notre force demeure la fidélité des lecteurs. Ils répondent toujours présents. Malgré nos moyens limités, nos journaux sont préparés avec beaucoup de passion et nous avons su garder ce côté sérieux. Il est vrai que la grosse difficulté demeure le fait que les gens sont désormais attirés vers les médias plus instantanés. Pour nous à Week-End, ce côté multimédia est toujours en préparation et viendra avec le temps. Je laisse cela dans les mains de ceux qui assumeront la relève. Nous avons des jeunes avec le talent nécessaire.

Pour vous, que devrions-nous attendre du «Week-End» de demain?
J’espère tout simplement que nous continuions avec la même rigueur. Je sais que nous avons une audience loyale. Et je souhaite que ceux qui me remplaceront à l’avenir n’aillent pas s’aventurer vers le sensationnalisme et préservent le côté sérieux du journal. Malgré toutes les contraintes, je reste optimiste pour l’avenir de Week-End et pour celui du métier en général.

C’est un métier qui reste passionnant aussi longtemps qu’on le fait avec le coeur.