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Sexualité: lorsque les enfants jouent aux adultes
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Sexualité: lorsque les enfants jouent aux adultes
Les jeunes sont sexuellement actifs de plus en plus tôt. Et ce n’est pas qu’une impression véhiculée par la diffusion, ces derniers jours, d’une vidéo montrant une adolescente et son petit-ami en plein ébats. Des enseignants confirment la tendance en essayant de l’expliquer.
Une vidéo mettant en scène une mineure et son petit-ami de 19 ans a fait le tour des réseaux sociaux ces derniers jours. Depuis, le terme «Gat», présent dans ce tournage amateur, est devenu l’un des hashtags les plus utilisés et recherchés sur Facebook. Mais au-delà des images et des dialogues de cette vidéo, l’âge de la jeune fille – 13 ans au moment des faits – en a choqué plus d’un. Qu’est-ce qui pousse les jeunes à être sexuellement actifs aussi tôt ?
Selon une enseignante d’un collège pour filles de la capitale, la pression des pairs en est la principale cause. Et de raconter l’histoire d’une collégienne qui, à 14 ans, a été exclue par ses copines car elle n’avait pas de petit-ami, contrairement aux autres. «C’est tout le système qui a changé. Les filles ont un langage plus cru dès l’entrée au collège alors qu’il y a dix ans, cette ‘émancipation’ survenait lorsqu’elles avaient environ 15 ans», explique-t-elle.
Mais un langage cru n’équivaut pas forcément à une sexualité débridée, tempérons-nous. «Certes, mais cela démontre qu’elles sont exposées à un autre environnement où il y a moins de limites…» rétorque la dame. Une autre enseignante exerçant dans un collège privé parle, elle, «de l’accès sans contraintes à l’Internet et aux réseaux sociaux, du manque d’éducation civique et sexuelle. Tout ceci constitue un cocktail explosif».
Mais le collège n’est pas le seul lieu où le sexe à un âge précoce fait des dégâts. «On parle de la sexualité chez les ados, sait-on ce qui se passe dans certaines écoles primaires ?» s’indigne une institutrice d’un établissement de la Zone d’éducation prioritaire. «Pas plus tard que cette semaine, un élève de la Std I a été rapporté par sa camarade de classe car il s’était introduit sous son pupitre pour la ‘caresser’». Elle parle aussi du cas d’une fille de la Std III qui s’est exhibée devant ses camarades… «Nous parlons ici d’enfants qui ne comprennent pas encore la portée de leurs actes», affirme-t-elle en mettant tout cela sur le compte de l’absence d’éducation sexuelle.
Pour notre interlocutrice, ces enfants qu’elle côtoie au quotidien sont exposés à la sexualité dès leur plus jeune âge. «Nous avons des cas où les parents regardent des films pornographiques devant leur progéniture et leur parlent de choses déplacées», fait valoir la prof. À leur tour, ces petits viennent raconter, voire mettre en pratique ce qu’ils ont vu et entendu sans se poser de questions.
Portable «sous surveillance»
Une mère de famille âgée de 32 ans rejoint cette enseignante dans ses propos. Lorsqu’elle a eu vent du clip intitulé «Gat», elle a été choquée, d’autant plus qu’elle a elle-même une fille de 12 ans et un fils de 13 ans. Sa fille est-elle au courant de l’existence de ce clip? «Elle a dû en entendre parler, vu que tous les collégiens en parlaient.» Elle-même a pris le parti de parler «de ces choses-là» à ses enfants pour les mettre en garde et leur expliquer les limites. Mais il est hors de questions qu’un autre aborde le sujet avec eux…
«Mon fils a une copine. Nous sommes au courant, mais nous lui avons bien expliqué ses limites», dit-elle. D’ailleurs, son portable est «sous surveillance». Qu’en est-il de sa fille ? «Elle n’a pas de portable pour l’instant. Et nous lui avons aussi parlé des relations entre les filles et les garçons de son âge.»
Une mère célibataire des faubourgs de la capitale tient le même discours. Sa fille vient d’entrer au collège et elle garde l’oeil constamment ouvert. «Même si je ne lui parle pas de ‘sa bann zafer-la’, je sais qu’à leur âge, ils savent comment on fait des bébés», dit cette femme, estimant que qu’il faut apprendre aux ados à réfléchir à la portée de leurs actes.
Tout ce que vous avez toujours voulu savoir sur le strip tease…
<p>Alors qu’elles s’effeuillaient dans un club à Flic-en-Flac le week-end dernier, cinq Ukrainiennes et une Bélizienne ont eu la surprise de voir débarquer la police. Elles ont été interpellées et relâchées par la suite. Toutefois, une interdiction de quitter le territoire mauricien pèse sur elles en attendant la fin de l’enquête policière. Mais pourquoi une interpellation et une enquête, alors que les boîtes de striptease existent et opèrent au vu et au su de tous ?</p>
<p><strong>Le striptease est-il interdit à Maurice ?</strong><br />
Non, apprenons-nous de source policière. Les stripteaseuses peuvent se déshabiller comme bon leur semble, tant qu’elles ne commettent pas d’acte indécent. C’est-à-dire ? On ne dévoile pas le bas… Et pas de positions avec un ou une partenaire sur scène. En d’autres termes, pas de <em>«gat» </em>en public. Pas de gestes suggestifs, non plus, même en mode solo.</p>
<p><strong>Tournoyer autour d’un <em>«pole»</em> avec les seins à l’air est-il considéré comme un acte indécent ?</strong><br />
<em>«Dans ce cas, va-t-on virer toutes les touristes topless de nos plages ?»</em> lance notre interlocuteur en guise de réponse. Sur la plage ou dans un club, les seins à l’air, ça passe. Mais le bas, aussi petit soit-il, doit impérativement rester en place. Sinon, la personne est accusée d’indécence.</p>
<p><strong>Dans quels lieux peut-on assister à un spectacle pour adultes sans risquer une descente de police ?</strong><br />
Ce genre de spectacle ne pose pas de problème tant qu’il a lieu dans un club privé dont l’accès est strictement réservé aux membres. <em>«L’enquête devra déterminer si le Gentleman’s Club est un club privé ou pas»</em>, avance notre source. Les autres boîtes de striptease de l’île opèrent toutes comme tel, ce qui ne pose aucun souci. Évidemment, la clientèle doit être majeure. Par contre, les spectateurs ne peuvent que se rincer l’oeil. Club privé ou pas, toucher le corps d’autrui contre de l’argent est interdit.</p>
<p><strong>Pourquoi les six femmes ont-elles été interpellées?</strong><br />
Le striptease est légal, contrairement au travail au noir. Les six filles étaient à Maurice avec des visas de touristes, ce qui ne leur permet pas de travailler. L’enquête devra aussi déterminer si elles étaient rémunérées pour ces shows.<em> «Elles disent qu’elles étaient là pour le plaisir. Si c’est le cas, elles n’auront aucun souci», </em>explique notre source.</p>
<p><strong>Et les Chippendales dans tout ça ?</strong><br />
Eux, comme les artistes qui viennent pour des concerts, ont le visa et les documents appropriés, fait savoir notre source. Mais comme l’égalité des genres prime, les mêmes règles s’appliquent aux hommes. Tout passe tant que les bijoux de famille ne sont pas exposés.</p>
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