«Si nous ne sommes pas satisfaits des négociations, nous allons organiser une grève de la faim.» Salim Muthy, porte-parole des souscripteurs au plan Super Cash Back Gold (SCBG), maintient la pression. C’était ce dimanche 9 octobre, au Rabita Hall, à Port-Louis, à l’occasion d’une réunion entre des clients du SCBG et le ministre Roshi Bhadain.

Salim Muthy a avancé deux propositions au ministre des Services financiers et de la Bonne gouvernance. Pour l’heure, les deux options du remboursement, expliquées par Roshi Bhadain le 23 juin 2016, sont comme suit : la première formule concerne le remboursement du capital, sans les bonus, sur cinq ans, à raison de 20 % par an. En ce qui concerne la seconde formule, il s’agit de rembourser 75 % du capital, avec les bonus. Dans ce cas, 50 % devaient être payés immédiatement, en cash, et 50 % en juin 2019 sous forme de redeemable preference shares dans la National Property Fund Ltd. Salim Muthy, lui, propose que pour le premier plan, il n’y ait pas de déduction sur le capital et pour le second plan, qu’il y ait une déduction de seulement 10 % au lieu de 25 % sur le capital.

Roshi Bhadain lui a répondu : «Je prends note de vos propositions. Le Conseil des ministres va trancher.» En tout cas, «jusqu’à décembre tout le monde aura une idée de la situation», estime-t-il.

Le ministre s’est également défendu. «Ce n’est pas mon job de faire rentrer de l’argent.» Ce rôle, dit-il, revient aux administrateurs. Et de lancer : «Mé si mo envie mo kapav met mo lapay ministre ladan pour pay zot.»

Durant la réunion, quelques détenteurs ont fait des témoignages. «Je suis divorcée et j’ai travaillé dur pour économiser. Maintenant je n’ai pas les moyens d’envoyer mon fils à l’université», a relaté une cliente du SCBG en larmes.