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La SIC veut récupérer ses Rs 101 M de la Bramer Asset Management

13 octobre 2016, 19:02

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La SIC veut récupérer ses Rs 101 M de la Bramer Asset Management

Rs 101 millions. C’est la somme placée dans la Bramer Asset Management (BAM) que la State Investment Corporation (SIC) cherche à récupérer actuellement. Elle a donné des instructions à son homme de loi, Me Richard Rault, pour travailler sur le dossier.

Entre-temps, la direction de ce corps parapublic a adressé, il y a quelques jours, une correspondance au National Property Fund Ltd (NPFL) pour réclamer le remboursement de ladite somme investie au sein de la Bramer Asset Management durant la période 2013 - 2014. La SIC était dirigée alors par Iqbal Mallam- Hasham.

Cet argent devait être utilisé pour finaliser le shareholding agreement des petits planteurs de l’industrie sucrière avec les raffineries.

Avec le krach du groupe British American Investment (BAI), le recouvrement de cet investissement est incertain. La SIC souligne qu’initialement le gouvernement avait mis à la disposition des planteurs une somme de Rs 154 millions pour cet accord, concernant la raffinerie d’Alteo et de celle d’Omnicane.

«Un crime financier»

Le projet s’est concrétisé dans le cas d’Alteo et il est resté en suspens dans celui d’Omnicane, depuis l’éclatement de l’affaire BAI. L’idée derrière cet investissement du gouvernement est d’élargir l’actionnariat des raffineries de l’industrie sucrière aux petits planteurs à hauteur de 35 %. La SIC aurait acheté des actions aux raffineries pour les revendre aux petits planteurs de cette industrie.

Interrogé par l’express mercredi 12 octobre, Me Richard Rault a souligné qu’il ne peut dévoiler à ce stade la stratégie qu’il va adopter pour récupérer ces Rs 101 millions pour des raisons évidentes. Il a l’intention de faire rembourser ceux qui ont donné le feu vert pour investir une telle somme à la BAM.

Une chose est sûre, des poursuites seront engagées très prochainement contre eux, annonce l’avocat. Au fur et à mesure qu’il enquête sur cette affaire, il dit constater que lorsque ces placements venaient à maturité, le fonds migrait dans certains comptes bancaires personnels. «Si ce n’est pas un crime financier, en tout cas cela va dans cette direction

Me Richard Rault est en train de tomber sur des dossiers troublants ayant trait à l’achat d’un étage de la Bramer House. Il tente de trouver une corrélation entre le transfert des fonds qui arrivaient à maturité et l’achat de cet étage de la Bramer House. «Il est trop tôt actuellement pour tirer une conclusion quant au timing qui a été utilisé.»

 

Iqbal Mallam-Hasham et la Bramer House

<p>L&rsquo;année dernière, l&rsquo;ancien <em>Managing Director </em>de la SIC, <a href="http://www.lexpress.mu/keywords/bramer-house" target="_blank">Iqbal Mallam-Hasham</a>, avait été interrogé sur l&rsquo;acquisition du 11<sup>e</sup> étage et d&rsquo;un espace bureau au rez-de-chaussée de la Bramer House auprès du Bramer Property Fund (BPF). Celui-ci est une filiale de la BAI, placée sous l&rsquo;ombrelle de la BAM, avec lequel le corps parapublic qu&rsquo;il dirigeait était en affaires.</p>

<p>Si Iqbal Mallam-Hasham avait été appelé à s&rsquo;expliquer auprès de la commission anticorruption sur les soupçons de blanchiment et de trafic d&rsquo;influence qui pesaient sur lui, c&rsquo;était avant tout pour ses décisions en tant que <em>Chairman </em>de la State Investment Finance Corporation. Cette filiale de la SIC a investi environ Rs 155 millions au sein du BPF. Et c&rsquo;est Iqbal Mallam-Hasham qui a renouvelé ce placement en plusieurs occasions, la dernière remontant à septembre 2014, sans l&rsquo;approbation de son conseil d&rsquo;administration.</p>

<p>D&rsquo;après les éléments à charge en présence de la commission anticorruption, Iqbal Mallam-Hasham avait réussi à acheter le 11e étage de la Bramer House, à Ébène, auprès du BPF avant de le louer à la BAM. Quant à l&rsquo;espace bureau au rez-de-chaussée de cet immeuble, il l&rsquo;a également loué à la Bramer Bank qui lui a accordé deux prêts pour mener à bien cette transaction. Sollicité, Iqbal Mallam-Hasham nous a déclaré qu&rsquo;il ne voulait commenter, l&rsquo;affaire étant &laquo;<em>subjudice</em>&raquo;.</p>