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Bambous: le conseil de village réclame la délocalisation de La Chaumière
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Bambous: le conseil de village réclame la délocalisation de La Chaumière
Le conseil de village de Bambous veut délocaliser le centre de traitement de déchets de La Chaumière. Prudent, le ministère de l’Environnement parle d’implications à considérer préalablement.
L’incendie qui s’est déclaré, le mercredi 5 octobre, dans ce centre a duré moins d’une semaine. Mais pour les habitants de cité La-Ferme et Bambous, incommodés par la fumée, cela a représenté plusieurs jours de calvaire. Ce feu a remis sur le tapis l’épineux problème de l’existence du centre de traitement de déchets près de la zone résidentielle. Les conseillers de village sont montés au créneau pour demander sa délocalisation.
«En 2013, c’était pareil. Le feu s’était déclaré au même endroit et avait duré une semaine. Dimounn népli kapav viv isi», lance un habitant de cité La-Ferme, remonté à bloc. Même son de cloche du côté de Claudia Trapu, qui vit là avec sa mère alitée et son fils asthmatique. «Lorsqu’il n’y a pas d’incendie, c’est l’odeur pestilentielle qui nous fatigue», se plaint-elle. C’est là tout le drame des résidents de cette zone habitée, qui se trouve à quelques kilomètres du centre de traitement de déchets de La Chaumière.
La compagnie Solid Waste Recycling Ltd y mène son activité de fabrication de compost à partir de déchets. Depuis des années, les résidents font part des problèmes auxquels ils sont confrontés : odeur nauséabonde et mouches qui pullulent dans la région. «Nous étions là avant et maintenant, nous ne sommes plus à l’aise chez nous», se lamentent-ils. Depuis plusieurs années, ils demandent à ce que ces activités de traitement de déchets et de fabrication de compost ne se fassent plus près de chez eux.
«Ce problème ne date pas d’hier mais il reste toujours d’actualité», concède John Anseline, président du conseil de village de Bambous. Lui et les membres du conseil sont d’avis que la délocalisation des activités de traitement de déchets à La Chaumière est la seule solution envisageable sur le long terme.
«L’impact sur la vie des gens est énorme en raison du volume de déchets traités.»
«Cette station de transfert est trop rapprochée de la zone résidentielle. L’impact sur la vie des gens est énorme en raison du volume de déchets traités. Aujourd’hui, les habitants respirent de la fumée toxique mais habituellement, c’est une odeur nauséabonde. La qualité de vie des gens doit primer sur toutes les autres considérations», insiste-t-il. John Anseline ajoute que le problème a été soulevé auprès des instances appropriées telles que le ministère de l’Environnement, mais qu’aucune suite n’a été donnée à leurs sollicitations. «Il y a deux mois, nous avons envoyé une lettre, qui est restée sans réponse. Mais à la suite du dernier incendie, le conseil s’est réuni et des décisions ont été prises», dit-il.
À commencer par l’organisation d’une réunion avec toutes les parties concernées afin de situer les responsabilités de chacun et de déterminer les actions à prendre dans l’immédiat pour ces familles. «Mais sur le long terme, nous réclamons la délocalisation», répète le président du village.
Hier, nous avons tenté à deux reprises d’avoir un commentaire de Manoj Appadoo, General Manager de Solid Waste Recycling Ltd. Il n’était ni à l’usine, ni joignable sur son portable.
Nous avons aussi sollicité le ministère de l’Environnement par rapport à la situation à La Chaumière et surtout à cette requête de délocalisation de la part des conseillers. Quoique réticente à parler du sujet, une source indique que la délocalisation n’est pas une mince affaire. «Cela ne se fait pas en un claquement de doigts et surtout cela a de grosses implications. Ce sera un important investissement en termes de temps et d’argent. Prenez le cas de Mare-Chicose, où les choses ont pris plusieurs années à se mettre en place», explique cette source. Tout en précisant que le ministère «prend bonne note» de cette doléance des villageois de Bambous.
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