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Drogues synthétiques: «Un collège d’élite contraint de fermer son laboratoire»

14 octobre 2016, 12:00

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Drogues synthétiques: «Un collège d’élite contraint de fermer son laboratoire»

Le directeur du Centre d’accueil de Terre-Rouge José Ah-Choon est catégorique. La drogue affecte les collégiens, garçons et filles également. Et lors de sa déposition devant le président de la Commission d'enquête sur la drogue, Paul Lam Shang Leen, José Ah-Choon a affirmé qu’un «star college a été contraint de fermer son laboratoire car on y fabriquait de la drogue». Selon nos recoupements, il s’agirait d’un collège situé dans la zone des Plaines-Wilhems.

En effet, trois semaines de cela, l’administration du collège en question aurait surpris un groupe d’élèves qui essayaient de fabriquer de la drogue synthétique dans un des laboratoires scientifiques. Le responsable de la zone éducationnelle aurait été alerté. Le laboratoire a été mis sous scellés pendant quelques jours et des sanctions ont été prises contre ces jeunes.

L’influence des petits amis

Les collégiennes ne seraient pas en reste, selon le travailleur social. «Des fois, des adolescentes s’évanouissent. Et souvent, on apprend qu’elles ont pris de la drogue synthétique, sous l’influence de leurs petits amis», a déclaré José Ah Choon. Ce dernier a également laissé entendre qu’un jeune de 15 ans est actuellement sous traitement au Centre d’accueil de Terre-Rouge, qui est dédié à la réhabilitation des drogués et des alcooliques.

Durant son intervention, José Ah-Choon a aussi fait ressortir que la méthadone n’est pas une solution. «La drogue, c’est la drogue. Il n’y a pas de drogue dure ou douce. Je ne suis pas d’accord avec le principe de troquer un produit pour un autre. C’est comme si on encourageait la personne à continuer à prendre de la drogue», a-t-il argué.

Et pour ce qui est des Harm reduction programmes, il a ajouté que cela fait plus de mal que de bien car pas moins de cinq personnes se sont tournées vers le centre après avoir essayé la méthode Soboxone et Naltrexone. Selon ses informations, «plus de 1 000 personnes ont trouvé la mort après avoir eu recours à des méthodes de substitution».

Alain Béchard : «l’alcool est une drogue sociale»

<p>Pour sa part, lors de sa déposition devant la Commission d&#39;enquête sur la drogue, Alain Béchard a affirmé que <em>&laquo;les drogués sont ceux qui s&rsquo;en sortent le plus souvent, comparés aux alcooliques&raquo;</em>. Selon le coordinateur au centre d&rsquo;accueil de Terre-Rouge, &laquo;l&rsquo;alcool est une drogue sociale&raquo;. Il a aussi déploré le fait que <em>&laquo;le gouvernement a l&rsquo;air de prendre le travail social pour quelque chose de banal&raquo;. </em>Or, dit-il,<em> &laquo;en réhabilitant une personne, on est, en fait, en train d&rsquo;aider des familles et un voisinage&raquo;, </em>souligne-t-il. Et d&rsquo;ajouter que la réhabilitation d&rsquo;une personne leur revient à Rs 20 000 par patient, par mois.</p>

Dr Jowahir : «le synthétique tue les enfants à Brown-Séquard»

<p>Le Dr Isshaq Jowahir, vice-président de la Private Medical Practitioners&rsquo; Association, contredit ceux qui croient que la drogue synthétique ne tue pas. <em>&laquo;On tombe sur des cas où des enfants sont morts à l&rsquo;hôpital Brown-Séquard, après avoir consommé de la drogue synthétique. Même les médecins ayant plus d&rsquo;expérience sont perplexes face à ce problème. La tendance a évolué depuis des années. Si dans le passé les adultes étaient concernés, ce sont désormais des collégiens, voire des enfants, qui deviennent toxicomanes.&raquo;</em>&nbsp;Le médecin&nbsp;intervenait mercredi.</p>