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Sociétés de pompes funèbres: la FSC met son nez dans le business vivace de la mort
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Sociétés de pompes funèbres: la FSC met son nez dans le business vivace de la mort
La Financial Services Commission (FSC) applique la guillotine. Sous son contrôle depuis le début du mois: le business de la mort. En effet, le ministère des Services financiers a publié, le 1er octobre, de nouvelles réglementations dans la Government Gazette. Ce qui signifie que les opérateurs de pompes funèbres qui offrent un plan funéraire doivent dorénavant s’enregistrer auprès du régulateur. Ils disposent d’un délai de six mois pour être en règle.
Cette démarche fait suite à la déclaration du ministre Roshi Bhadain à l’issue du lancement de l’Industry Injury Compensation Fund, à Ébène, le 2 septembre. Tout comme les assurances et les fonds de placement, les entreprises de pompes funèbres doivent désormais opérer en tant que société de gestion de fonds. Ainsi, elles doivent faire une demande de permis après que leurs plans funéraires ont été avalisés par la FSC. Cela s’explique par le fait qu’elles récoltent des fonds et qu’elles les placent, en attendant leur utilisation.
Tout comme pour les assurances, la FSC doit être informée un mois en avance de tout lancement d’un nouveau service ou plan funéraire. L’opérateur doit, en outre, avoir un conseil d’administration. Le directeur de la société est tenu d’avoir un fonds d’au moins Rs 500 000. Et celle-ci doit se soumettre à un audit chaque trois ans. Ces réglementations ne touchent toutefois pas les associations.
D’ailleurs, pour assurer le Funeral Scheme, les employés et agents des sociétés de pompes funèbres doivent avoir une couverture d’assurance. La FSC recommande ainsi une assurance de Rs 2 millions contre toutes malversations, tous manquements ou détournements.
Services «dernier cri»
Depuis les cinq dernières années, le pays enregistre une moyenne de 9 000 morts par an. Il faut dire que les sociétés funéraires ont trouvé le bon filon. Leurs services dernier cri, de plus en plus personnalisés, s’arrachent comme des petits pains.
Les principaux acteurs du secteur ont tous un site web. À l’instar d’Elie & Sons, dont le siège se trouve à Beau-Bassin et qui compte 250 employés au service des défunts et des familles. Créée en 1930, ce n’est qu’en 2010 que la société de pompes funèbres a connu une expansion. Ses plans funéraires ont été lancés pour aider les familles en difficulté qui peinent à réunir l’argent pour les funérailles.
«Des obsèques peuvent coûter de Rs 20 000 à Rs 80 000»
Parmi les offres: celle qui inclut les démarches administratives, le transport de la dépouille, les soins et l’embaumement, le cercueil, un lit réfrigéré, une marquise et des chaises, un autobus de 29 sièges, ainsi qu’une chorale. Pour les familles hindoues, un «pandit» est même mis à leur disposition. La chapelle ardente, les fleurs à l’église, le service catering et la musique funéraire sont des services additionnels.
Selon un préposé autorisé d’Elie & Sons, ces plans funéraires «permettent d’amortir le coût en cas de décès soudain d’un membre du plan de contribution. Au cas contraire, des obsèques peuvent coûter de Rs 20 000 à Rs 80 000». Quid du montant à contribuer ? Il y a la formule famille qui coûte entre Rs 300 et Rs 700. Les personnes peuvent contribuer à tout âge. Et plus on est jeune, plus la contribution est minime, indique-t-on.
Un autre principal acteur du secteur funéraire à Maurice est Moura Funeral Enterprises. Cette société, basée à Rose-Hill, vient de faire sa demande de licence à la FSC. Selon une représentante, des plans pour des familles démarrent à partir de Rs 170 par mois, jusqu’à Rs 590. «La famille n’a pas besoin de s’occuper du défunt. Tout est pris en charge selon le plan de contribution», souligne-t-elle. Toutefois, il est indiqué sur le site web de la société qu’une période d’attente de six mois est nécessaire. C’est-à-dire qu’il faut contribuer pendant six mois avant de bénéficier des services funéraires.
Cependant, chez Valère Undertaker, le service se veut différent. Norbert Valère, l’un des responsables, explique que sa compagnie propose des options aux familles des défunts. «Nous sommes une société familiale. Nos plans funéraires n’exigent pas de droit d’admission, ni de certificat médical, ni de temps d’attente. Le client fait une contribution selon ses moyens jusqu’à maturité de son plan.» En cas de souci financier, des arrangements entre client et prestataire sont possibles.
Un chiffre d’affaires jusqu’à Rs 18 millions
<p>Le business des services de pompes funèbres est florissant. Certaines entreprises spécialisées dans le secteur réalisent des chiffres d’affaires se situant dans la fourchette de Rs 10 à Rs 18 millions annuellement. Une situation qui trouve son origine dans le choix de nombreuses familles qui n’hésitent pas à débourser des fortes sommes d’argent pour honorer leurs défunts.</p>
<p>D’autres planifient bien à l’avance le type d’obsèques qu’ils souhaitent avoir à travers un plan funéraire proposé par les entreprises de pompes funèbres. Une cérémonie funèbre peut coûter au-delà de Rs 30 000 en fonction des services réclamés par les clients.</p>
<p>En 2014, <em>Elie & Sons</em> a enregistré des profits bruts de Rs 24 millions, contre Rs 16 millions en 2013. En fait, les chiffres montrent une perte nette de Rs 4 millions en 2013 et un profit net de Rs 2,7 millions en 2014.</p>
<p>D’autres entreprises, telles <em>Moura Funeral Enterprises</em> et <em>Valère Undertaker</em>, affichent des activités florissantes. <em>Valère Undertaker</em> a enregistré des profits de Rs 357 899 en 2009, alors qu’elle avait réalisé des pertes de Rs 69 000 en 2008. <em>Moura Funeral Enterprises</em> avait affiché de son côté des revenus de Rs 1, 8 million en 2013.</p>
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