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Fond-du-sac : Concassage - l’arrivée d’un quatrième opérateur inquiète
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Fond-du-sac : Concassage - l’arrivée d’un quatrième opérateur inquiète
La région de Fond-du-Sac compte actuellement trois stations de concassage, notamment celles de Gamma Civic, d’UBP et d’Eastern Stone Crusher, construite il y a peu. Si une zone tampon sépare ces installations des habitations des villageois, il n’en demeure pas moins qu’ils déplorent des inconvénients tels que la pollution de l’air et des embouteillages liés à la circulation de camions. Or, selon Sunael Purgus, conseiller de district de Pamplemousses et habitant de Fond-du-Sac, alors que la troisième usine sera bientôt opérationnelle, une quatrième devrait voir le jour sous peu, ce qui l’a poussé à réagir.
Les trois stations de concassage existantes sont situées à proximité de deux routes très fréquentées donnant accès à la zone résidentielle de Fond-du-Sac, soit la rue Forbach et la Branch Road. Quant au site choisi par le quatrième opérateur, il est à côté de l’usine de Gamma Civic. «Bien qu’il y ait une zone tampon entre les trois concasseurs présents dans la région et les habitations, les villageois font face à des problèmes tels que la pollution, d’une part et de l’autre, des embouteillages, des risques d’accident et surtout des routes abîmées. En cause : la circulation de gros camions à l’intérieur du village», explique Sunael Purgus, avant d’ajouter que «c’est triste de constater que ces compagnies ne nous donnent pas leur soutien pour réparer les dégâts causés».
En ce qui concerne les infrastructures routières, Sunael Purgus insiste sur le fait que Fond-du-Sac est une localité exposée à des problèmes d’inondation lorsqu’il pleut à verse. En conséquence, il est très important que les drains et grilles d’évacuation d’eau installées sur les routes soient maintenus en bon état. Néanmoins, déplore le conseiller, non seulement les routes de la localité sont usées par le passage des poids lourds appartenant aux entreprises de concassage mais «les drains sont remplis de poussière et les grilles destinées à l’évacuation des eaux pluviales régulièrement cassées».
En conséquence, des travaux doivent être entrepris pour remédier à la situation et ils se font attendre, dit notre interlocuteur. Tant le conseil de district que la National Development Unit ou la Road Development Authority «ne peuvent passer leur temps à nettoyer les drains de Fond-du-Sac ou à réparer les infrastructures routières ; ils doivent s’occuper d’autres villages», observe Sunael Purgus.
Une visite à Fond-du-Sac nous a permis de recueillir quelques témoignages des habitants sur la situation. Ceux que nous avons approchés ont presque tous évoqué un problème de pollution qui, selon eux, serait lié aux activités des stations de concassage opérant dans leur voisinage. «Il y a tant de poussière que parfois, en marchant dans la rue, on a du mal à respirer, surtout les enfants», lance une villageoise.
Zone Résidentielle
Certains mentionnent, eux, les embouteillages provoqués dans le village par les camions qui proviennent de ces stations. Les usagers de la route seraient surtout gênés par les poids lourds aux heures de pointe, font ressortir les villageois. Ces derniers sont, en outre, d’avis que ces véhicules représentent un danger dans une zone résidentielle, au cas où un accident surviendrait. Le point de vue de Sunael Purgus est que les autorités devraient «faire en sorte que ces camions ne traversent pas le village mais empruntent d’autres voies».
Par ailleurs, en tant que membre du conseil de district de Pamplemousses, Sunael Purgus souligne que toute compagnie projetant de se lancer dans la construction d’un bâtiment industriel se doit de respecter les lois y afférentes : «Je sais que la quatrième compagnie avait fait une demande de permis Environment Impact Assessment et Building & Land Use avant 2012 et les avait obtenus. Or, au regard de la loi, si les travaux de construction n’ont pas débuté dans un délai de deux ans, l’entreprise doit présenter une nouvelle demande», soutient le conseiller.
Souhaitant en savoir davantage sur cette affaire, nous avons contacté un cadre du ministère de l’Environnement. Selon notre source, le ministère n’a pas été mis au courant d’un début de chantier sur le quatrième site. Par contre, cette personne nous a confirmé qu’une demande concernant un projet de station de concassage a bien été faite en 2012, précisant cependant que «si les travaux n’ont pas débuté en deux ans, effectivement, la demande est rejetée». Notre interlocuteur nous a fait savoir qu’une enquête serait initiée sur ce projet.
Du côté des trois autres opérateurs, seul Ranjeev Woochit, directeur de la compagnie Eastern Stone Crusher, était joignable. Il nous a appris que des représentants du ministère de l’Environnement avaient fait une visite de son usine récemment et qu’«ils ont été satisfaits de voir que nous avons respecté toutes les normes requises».
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