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Affichage de prix: quand les clients font la leçon aux commerçants
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Affichage de prix: quand les clients font la leçon aux commerçants
Depuis le début de l’année, 146 contraventions ont été prises contre des commerçants qui n’affichent pas les prix. Et avec la campagne «Fer atansion ! Kot péna pri, pa asté !», le ministère du Commerce veut faire l’éducation des consommateurs. Si le commerçant n’affiche pas ses prix, «le consommateur aura les moyens de lui dire qu’il ne va pas acheter chez lui. Et si dix consommateurs lui disaient la même chose ? Il se trouvera dans l’obligation d’afficher les prix».
C’est du moins ce que pense Amal Deep Seetohul, responsable par intérim de la Consumer Affairs Unit (CAU) du ministère. Qui plus est, le client aura la possibilité de dénoncer ces commerçants qui refusent de respecter la loi.
Les associations qui prônent la protection des consommateurs en sont persuadées : seuls les clients pourront changer les choses. «Même si la loi concernant l’affichage de prix (Consumer Protection, Price and Supplies Control Act, NdlR) existe depuis plusieurs années, très peu de plaintes sont enregistrées, ou encore très peu de cas ont été portés devant la cour», souligne Jayen Chellum, président de l’Association des consommateurs de l’île Maurice.
D’aucuns affirment, pour leur part, que «si les officiers du ministère du Commerce avaient fait leur travail comme il se doit, le problème aurait dû être résolu depuis très longtemps». Les autorités s’en défendent. «On n’est pas là pour critiquer ce qui a été fait ou pas. On a débuté cette campagne en vue de sensibiliser les commerçants et les consommateurs, avant de prendre des sanctions», affirme Amal Deep Seetohul. La CAU dispose de 25 officiers.
Quid du fait que les vendeurs sont déjà conscients que la loi exige qu’ils affichent les prix ? «Certains ne le font pas, tout simplement. Je parle là des commerçants dans des foires, certains supermarchés ou encore des boutiques. D’autres ne savent même pas qu’il faut afficher les prix», laisse-t-il entendre
Amende de Rs 300 000
Toutefois, cela ne veut pas dire qu’il n’y a pas de sanction. Un vendeur qui n’affiche pas le prix de ses articles est passible d’une amende de Rs 300 000 et d’une peine maximale de trois ans de prison. «Mais il y a toujours ceux qui continuent à faire fi des règlements. Les inspecteurs ne peuvent pas être partout à la fois», explique le responsable de la CAU.
Par ailleurs, des visites seront aussi effectuées sur les plages, en collaboration avec des éléments de la Beach Authority, pour veiller à ce que les touristes ne se fassent pas arnaquer lors d’achats effectués auprès de colporteurs et autres démarcheurs.
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