L’entraîneur Simon Jones est un homme comblé. Son établissement, mis sur pied cette saison, a ramené son premier doublé la semaine dernière, ce qui porte son total de victoires à quatre depuis le début de la saison. Dans l’entretien qui suit, Simon Jones nous parle, entre autres, de ses débuts et de son nouveau jockey Liam Jones. 

Simon Jones, votre écurie a, samedi dernier, remporté un joli doublé portant votre total de victoires à quatre. Les choses s’améliorent graduellement, n’est-ce pas ? 
Je suis satisfait de ce que nous avons réalisé jusqu’ici. On a pris un départ lent mais c’était prévisible car nous avions beaucoup de nouveaux chevaux et ils ne sont arrivés ici qu’en avril. Les anciens, Parker, Lake Geneva et Diamond Light, ont eux aussi pris du temps pour se retrouver. Quatre victoires, c’est un score honorable pour le peu de temps que nous sommes engagés dans la compétition. Je suis très heureux pour les propriétaires et toute l’équipe qui m’entoure à l’écurie. 

Parlons de la victoire d’Answeringenesis, un jeune coursier avec lequel vous avez pris beaucoup de temps vu qu’il avait connu des pépins de santé… 
Answeringenesis avait eu un abcès au pied. On lui a donné le temps nécessaire pour récupérer. C’est un peu le même problème que Diamond Light avait eu quelques années plus tôt et il s’en était bien remis. Answeringenesis est un jeune coursier qui a un brin de qualité. Etant toujours un entier, j’appréhendais ses débuts. C’était un souci. Vous savez, ils ne sont pas nom-breux les entiers qui ont frappé d’entrée. Cela a fait grand plaisir de le voir gagner. C’est encourageant pour l’avenir. 

Aficionado a, lui, confirmé sa bonne dernière course… 
Oui. Aficionado avait couru une bonne course lors de sa dernière sortie. Dinesh Sooful l’avait monté à cette occasion et c’était un avantage de l’avoir à nouveau en selle. Aficionado avait progressé à l’entraînement par la suite et il a confirmé ses progrès en remportant une bonne 
course. Il nous sera utile à l’avenir. 

«Mais ce qui compte surtout, c’est que Burwaaz a fait une autre bonne course et c’est très encourageant.»

Avec un peu de chance, Burwaaz aurait pu vous offrir le triplé ! 
Burwaaz a tout simplement été malchanceux. Avec les false rails à cinq mètres et ses déboires au 400m, il n’a pas eu toutes les chances. Au cas contraire, il aurait pu enlever la dernière course. Mais ce qui compte surtout, c’est que Burwaaz a fait une autre bonne course et c’est très encourageant. Je suis également content de voir qu’il ait bien sauté des stalles. Je dois féliciter les handlers qui font un excellent travail toutes les semaines. 

Jusqu’ici le seul ancien à avoir gagné chez vous, c’est Parker, un coursier pas nécessairement facile à entraîner on suppose… 
Oui. Vous savez, le plus important avec Parker c’était son moral. On a beaucoup travaillé dessus et on a réglé ses pépins de santé. Le voir gagner a été une grosse source de satisfaction pour nous tous à l’écurie, d’autant que c’était notre première victoire. 

Après la bonne performance de l’écurie, est-ce que d’autres nouveaux propriétaires veulent déjà se joindre à votre établissement ? 
Non, pas pour le moment. On est toutefois toujours prêt à accueillir d’éventuels propriétaires s’ils veulent se joindre à nous. 

Simon quelle est votre appréciation de Preetam Daby qui est au four et au moulin à l’écurie ? 
Preetam est un très bon horseman. Il a eu une longue et riche carrière en tant que jockey et je suis très content de l’avoir à mes côtés. He is also a very serious and dedicated person and a good family man as well. Il s’occupe principalement des chevaux à Floréal. Il est un atout pour l’écurie de même que les responsables de l’équipe des palefreniers, Sailesh et Vishal, qui donnent beaucoup de leur temps aux chevaux. 

Parlez-nous de Liam Jones qui deviendra votre premier jockey étranger à l’écurie... 
Au fait, j’étais en contact avec quelques cavaliers en Australie. Mais comme les plus grandes courses sont courues en ce moment, ce n’est pas évident de les convaincre à venir à Maurice d’autant qu’ils nourrissent tous l’espoir d’obtenir de bonnes montes lors de la grande journée de la Melbourne Cup. Je me suis, par la suite, tourné vers l’Afrique du Sud où j’ai été en pourparlers avec trois jeunes jockeys. Puis j’ai considéré l’option Liam Jones qui voulait, en fait, être Club Jockey au MTC. Je vois qu’il a remporté quelque 400 courses, dont plusieurs épreuves de Groupe en Europe, ce qui n’est pas donné à tout le monde. Je pense qu’il sera un atout pour l’écurie dans cette dernière partie de la saison. 

Justement, quelles sont vos attentes en cette fin de saison ? 
Plusieurs de mes chevaux sont en bonne forme en ce moment. Je pense qu’on devrait bien faire. Mais vous savez, parmi les nouveaux chevaux il y a certains qui courent bien dès leur première année, d’autres font mieux l’année suivante.