S’embarquer dans une aventure bio en pensant à tout le cadre juridique pour ce faire, tout en maîtrisant les techniques inhérentes à ce type d’agriculture. C’est en tout cas la volonté affichée du ministère de l’Agro-industrie qui de concert avec l’Organisation des Nations unis pour l’agriculture et l’alimentation (Food and Agriculture Organisation - FAO), a animé un atelier de travail sur la question, mercredi 19 octobre.

«Maurice peut réussir dans la création d’un label bio si les réglementations et les contrôles sont faits correctement. Il faudra suivre des lignes strictes de la production agricole à la vente dans les rayons. Si les lois créées sur la production organique sont respectées, elles permettront aux clients d’être en confiance et cela aura pour effet de les fidéliser», souligne la représentante de la FAO, Amanda Heyman. Selon elle, Maurice pourra exporter plus facilement son label bio si le pays calque ses lois sur celles déjà en vigueur au niveau international.

«C’est un projet qui s’étale sur deux années. Maurice n’a pas de loi spécifique en ce qui concerne l’agriculture bio. Il nous faut introduire un texte légal prenant en considération les contraintes spécifiques de Maurice», soutient, pour sa part, Mahen Seeruttun, ministre de l’Agro-industrie. Ce dernier ajoute qu’il faudrait également former les membres de son ministère aux techniques et technologies menant à la création de ce label bio.

La production bio est le meilleur moyen de concilier production alimentaire et protection de l’environnement, a aussi ajouté le ministre. Car elle comprend non seulement la production agricole mais aussi le contrôle des produits chimiques, de la semence et du traitement du terrain, entre autres.