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Pertes financières: pas de licenciement à Deutsche Bank (Maurice)
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Pertes financières: pas de licenciement à Deutsche Bank (Maurice)
Si la banque allemande a essuyé des pertes de Rs 280 milliards en 2015, sa filiale mauricienne, elle, se porte bien. Selon le «Chief Country Officer», les 300 employés n’ont aucune crainte à avoir.
Près de 9 000 postes devraient être supprimés au niveau mondial. Et quelque 200 filiales devraient mettre la clé sous le paillasson. Suivant des pertes de Rs 280 milliards en 2015, la Deutsche Bank compte, en effet, procéderà une restructuration. Au niveau local, toutefois, il n’y aurait aucune crainte à avoir. La Deutsche Bank (Maurice) ne devrait procéder à aucun licenciement. Elle emploie actuellement environ 300 personnes.
C’est du moins ce qu’affirme à l’express le Chief Country Officer, Fritz Philipps. «Nous sommes satisfaits de la performance financière de la Deutsche Bank à Maurice, ainsi que de la qualité du travail fourni et de l’engagement des employés», explique-t-il. Selon l’édition 2016 du Top Hundred Companies, la filiale locale brassait des actifs de Rs 26 milliards et des bénéfices attribués aux actionnaires de Rs 144 millions au 31 décembre 2015.
Fritz Philipps va même plus loin et se dit «optimiste» quant à l’avenir de la Deutsche Bank (Maurice). «Nous sommes fiers de la franchise que nous avons construite à Maurice au cours des 21 dernières années. Nous restons engagés à servir nos clients dans ce marché.»
Risque d’effondrement
Reste qu’à l’international, la situation n’est guère reluisante pour le groupe bancaire allemand. Le ministère de la justice américaine a demandé qu’il paie une amende de 14 milliards de dollars pour son rôle dans la crise des emprunts immobiliers toxiques. À ce jour, la banque et les autorités américaines n’ont pu trouver un accord.
Du coup, le paiement de cette amende pourrait fragiliser davantage la Deutsche Bank, estiment des spécialistes. Ce que l’on réfute, dans l’entourage de l’institution. La banque, dit-on, est confiante que le montant final de l’amende sera nettement inférieur à 14 milliards de dollars. Elle s’appuie sur le fait que cela a été le cas pour nombre d’institutions financières impliquées dans cette affaire.
N’empêche que la chancelière allemande, Angela Merkel, a affirmé que son gouvernement ne viendrait pas à la rescousse de la première banque du pays. Celleci ne court-elle pas le risque d’un effondrement, comme on l’a vu aux États-Unis, dans le sillage de la crise des subprimes ?
D’emblée, on précise, du côté de la Deutsche Bank, que le président-directeur général John Cryan a indiqué n’avoir nullement sollicité une aide de la République fédérale car la banque n’en a pas besoin. Du reste, on fait valoir que la Deutsche Bank dispose de bien plus que 200 milliards d’euros de liquidités, qu’elle est bien capitalisée et possède, en outre, un portefeuille de crédits d’une qualité supérieure à celle de ses concurrents.
Pour le moment, la banque a l’intention, nous apprend-on, de régler ses litiges juridiques majeurs dans les plus brefs délais. Et en même temps, elle continue de mettre en place sa stratégie «2020», en optimisant davantage ses procédures, portefeuilles de clients et de produits, et en investissant dans le domaine de la technologie.
Toujours est-il que la presse internationale évoque en ce moment une émission en placement privé par la Deutsche Bank. Une opération financière ne s’adressant qu’à une poignée d’investisseurs, et ce, au lieu des marchés directement. Est-ce à dire que cette banque souffre d’une crise de crédibilité ? Pas de commentaires de la banque en attendant que l’étendue de son endettement soit tirée au clair.
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