La révocation du Chief Executive Officer de la compagnie d’aviation nationale, Megh Pillay, a suscité plusieurs interrogations. Jack Bizlall, négociateur syndical chez Air Mauritius, qui avait révélé l’existence d’une caisse noire à MK, promet d’autres révélations. Entre-temps, il s’est confié à l’express.

Quel est l’état d’esprit des employés depuis la révocation de Megh Pillay ?

Eh bien, tout le monde était très emballé à l’idée de commencer les négociations syndicales avec la direction, mais là les choses sont floues. Ce lundi 31 octobre, le syndicat devrait tenir une réunion à l’aéroport, où la révocation de Megh Pillay devrait être abordée.

Qu’en est-il des dossiers compromettants sur Air Mauritius que vous comptez soumettre à la présidente de la République ?

Pour le premier dossier, il s’agit de Cargotech à qui l’on réclame Rs 103 millions. Cela n’est que le montant de la somme réclamée, mais il se pourrait bien qu’il y en ait plus. C’est ce dossier en particulier que je compte soumettre à la présidente. Pour le second dossier, qui concerne une somme de Rs 5,5 milliards, je donnerai plus de détails lors de ma conférence de presse, mardi.

Parlez-nous de la mobilisation que vous voulez lancer contre ce que vous qualifiez de «dynastie des Jugnauth».

Déjà, cela fait des années que je dénonce la mainmise des Jugnauth sur le pays, mais pas que. Il y a aussi ce manque d’alternance flagrant au niveau politique. Si pa Ramgoolam, Jugnauth. Si pa Jugnauth, Ramgoolam ! C’est inacceptable !

Ce que l’on observe de plus en plus, c’est toute une machinerie qui se met en place pour affaiblir toute forme d’opposition, que ce soit au sein de l’Assemblée nationale ou à l’extérieur. Ce qui s’est passé à Air Mauritius n’en est qu’un avant-goût, car cet affaiblissement va s’étendre à différentes sphères du pays. Ma démarche est donc multidimensionnelle car je veux mobiliser tous les syndicats, les parties extraparlementaires et les individus pour pouvoir freiner cette mainmise de la dynastie des Jugnauth.