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Montagne-Ory : des projets arrêtés ou non aboutis révoltent les habitants
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Montagne-Ory : des projets arrêtés ou non aboutis révoltent les habitants
Ils empruntent au quotidien une route endommagée où les travaux stagnent depuis plusieurs années maintenant, les exposant au danger. Ces habitants lancent un énième appel aux autorités pour remédier à la situation, au cas contraire ils descendront dans la rue.
Si les travaux ne redémarrent pas, ils comptent descendre dans la rue pour une manifestation. C’est la menace des habitants de Montagne-Ory qui, après de nombreuses requêtes, lancent un dernier appel aux autorités. Leur mécontentement concerne principalement un projet de retaining wall, débuté il y a quelques années par l’ancien régime. Celui-ci, qui était censé résoudre le problème d’érosion que connaît cet endroit, a été arrêté à mi-chemin, pénalisant de nombreuses familles. Une visite des lieux s’impose.
Affectée par cet arrêt des travaux : une trentaine de familles. Bien décidés à faire bouger les choses, Pravish Doorgah, Ishwar Parsad Doobally, Vinay Jadbosia et Vishal Jeewnarain ainsi que d’autres habitants ont constitué un petit groupe de pression. «Si chacun reste dans son coin rien ne changera. De plus, dans une situation comme celle-là, il faut que nous soyons solidaires», lance l’un d’entre eux.
Sur la route principale, ce gros projet est très visible. La route a été refaite, une grande muraille a été construite, des mains courantes ont été aménagées et les petites routes latérales ont aussi été asphaltées. Le hic : les travaux ne sont pas bien répartis. Et la «discrimination» est d’ailleurs très flagrante. D’un côté, la route est asphaltée alors que de l’autre, elle dans un piteux état. «Nous sommes des personnes ordinaires et de l’autre côté habitent des hautes personnalités. Leur sécurité est-elle plus importante que la nôtre et celle de nos familles ?» se demande Vinay Jadbosia d’un ton amère.
En effet, ces trentaines de familles doivent tous les jours passer par une route impraticable, s’exposant ainsi au danger. «Nous sommes situés dans une hauteur et devons systématiquement emprunter une pente dangereuse pour atteindre la route principale. Grands, petits, jeunes, vieux, nous faisons ce parcours matin et soir», fait ressortir Ishwar Parsad Doobally.
Durant les travaux, cette route a été endommagée davantage et les habitants ont cru qu’après ceux-ci, elle serait à nouveau asphaltée, nous dit-on. Mais cela n’a pas été le cas. «Depuis plus de cinq mois un tuyau de la CWA est cassé et l’eau s’accumule constamment sur le chemin causant l’apparition d’algues et nous sommes obligés de marcher dessus. De plus, cette rue est très rarement nettoyée», déplore Vishal Jeewnarain. Là où habitent ces trentaines d’habitants, le mur de soutènement ainsi que les trottoirs sont à moitié construits.
Incidents graves
À cause de l’état de cette rue, ces habitants confient que des incidents se produisent souvent. Nand Sungkur, un autre habitant, raconte comment son père, âgé de 85 ans, y avait glissé. Ce dernier s’était fait de multiples blessures et était cloué au lit, il est décédé après quelques mois. «Malgré son âge, mon père allait bien et aimait marcher, mais malheureusement je l’ai perdu bêtement», lance Nand Sungkur. Par ailleurs, soutient un autre villageois : «Les enfants s’y blessent souvent.»
Une situation qui ne peut durer, selon eux. «Nous lançons un dernier appel au conseil de district de Moka et aux trois ministres de notre circonscription. Si les choses ne s’améliorent pas, nous allons descendre dans la rue», déclarent ces habitants, en espérant que cette fois-ci leur voix sera entendue.
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