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Limogeage de Megh Pillay: une plainte rédigée ce jeudi par ses hommes de loi

3 novembre 2016, 08:58

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Limogeage de Megh Pillay: une plainte rédigée ce jeudi par ses hommes de loi

 

«Abusive», «illégale», «de mauvaise foi» et au «détriment des meilleurs intérêts de la compagnie». Voilà les termes utilisés par les hommes de loi de Megh Pillay, limogé avec effet immédiat, le 28 octobre, pour décrire la décision prise par cinq des quinze membres du conseil d’administration de la compagnie d’aviation. Megh Pillay a retenu les services de pointures du barreau issues de trois cabinets différents, dont deux d’avocats et un avoué. Ces derniers se mettront à la rédaction de la plainte, ce jeudi 3 novembre, en vue du procès que prévoit d’entamer l’ex-Chief Executive Officer (CEO) d’Air Mauritius à son ancien employeur.

Parmi les arguments que le panel d’avocats compte mettre en avant, la composition du «board», qui n’était pas conforme lors de la prise de décision, vendredi. En effet, la participation de Sateeaved Seebaluck est critiquée. Car il nous revient que, depuis le 20 octobre, le gouvernement avait déjà remplacé Sateeaved Seebaluck par Nayen Koomar Ballah (NdlR, son successeur depuis le 15 septembre), comme secrétaire au cabinet, au sein du board de MK. Celui-ci fait partie de la bande des cinq avec Arjoon Suddhoo, Prakash Maunthrooa, Dev Manraj et Rita Veerasamy, qui ont tranché en faveur de la démission de Megh Pillay.

Pourtant, ce n’est que lundi que le conseiller spécial du Premier ministre dit avoir remis sa démission en tant que membre du conseil d’administration. La réplique de Sateeaved Seebaluck dans notre édition du mercredi 2 novembre: «Je ne savais pas que je devais me retirer. Ce n’est pas automatique.»

Un autre argument que les avocats de Megh Pillay considèrent est le fait que l’ex-CEO n’a ni été informé de l’ordre du jour ni a-t-il eu l’occasion de s’exprimer avant que la décision de le limoger ne soit prise. Pour les conseils juridiques, il s’agit là d’une violation de la loi et des règlements de la Corporate governance. La note circulée pour la réunion du «board» est aussi qualifiée d’«irrégulière» car elle ne comprenait pas d’ordre du jour.

En attendant que les représentants légaux de Megh Pillay finalisent la plainte, le Company Secretary, Fooad Nooraully, est, depuis mardi 1 novembre, en présence d’une requête écrite de l’ex-CEO. Celui-ci, en sa capacité de directeur du conseil d’administration de MK, lui demande une copie du procès-verbal de la réunion du 28 octobre. L’ex-no 1 de la compagnie d’aviation demande ainsi au Company Secretary de compiler toutes les informations relatives à cette réunion spéciale. La requête à Fooad Nooraully a été circulée à tous les membres du board de MK.