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Air Mauritius : le Premier ministre censuré sur la MBC ?
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Air Mauritius : le Premier ministre censuré sur la MBC ?
Y a-t-il eu censure des réponses du Premier ministre sur Air Mauritius dans le journal télévisé de 19 h 30 de la Mauritius Broadcasting Corporation (MBC) mercredi ? Des sources bien informées du côté de la station de radio et de télévision nationale affirment que oui.
À l’issue de la cérémonie de commémoration du 182e anniversaire de l’arrivée des travailleurs engagés à l’Aapravasi Ghat, sir Anerood Jugnauth s’est exprimé sur la révocation de Megh Pillay comme Chief Executive Officer d’Air Mauritius. Si ses réponses aux questions des journalistes sont passées dans leur intégralité dans les journaux télévisés de 14 heures et de 15 heures, une question précise a été charcutée lors de celui de 19 h 30. Il s’agit de celle où un journaliste lui demande si le conseil d’administration avait «fané». À cela, le chef du gouvernement avait répondu «…mo pa koné». La question et la réponse ont été enlevées.
D’aucuns affirment que cela ferait suite à l’intervention d’un conseiller d’un Very Very High Profile qui, en outre, a des intérêts dans l’affaire. Ce ne serait pas la première ingérence de celui-ci. Depuis quelque temps, il ferait pression à travers la direction de la MBC en ce qui concerne les couvertures et le traitement des sujets politiques et socioculturels. La newsroom, apprend-on, résisterait tant bien que mal mais sans succès parfois.
«Il n’y a plus d’ingérence…»
Interrogé hier soir, le président de la MBC Mekraj Baldowa déclare ne pas savoir s’il y a eu censure ou pas lors du bulletin d’informations de 19 h 30 mercredi. «Cela relève plus de l’opérationnel. Je ne m’y ingère pas. Mais je ne vois pas pourquoi on aurait censuré si on a diffusé les réponses dans leur intégralité plus tôt», a-t-il répliqué.
Y a-t-il ingérence politique à la MBC ? À cette question, Mekraj Baldowa se veut rassurant et soutient qu’il est Chairman de la compagnie depuis bientôt cinq mois et qu’il n’a jamais eu d’appel du bureau du Premier ministre et surtout pas pour le journal télévisé. «On me connaît bien. Je ne suis pas quelqu’un ayant la langue de bois», confie le président de la MBC.
Mekraj Baldowa ajoute qu’il n’y a plus d’ingérence politique «comme c’était le cas dans le passé, où il y avait des spécialistes de la censure ou de l’image building. Nous, nous sommes là pour éduquer et apporter de l’information».
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