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Judo. Jeudi à la municipalité de Port-Louis: Une réforme réclamée
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Judo. Jeudi à la municipalité de Port-Louis: Une réforme réclamée
Plus de compétitions depuis des mois. L’entraînement de l’équipe nationale est également au point mort. La faute, selon un groupe de dirigeants, à Joseph Mounawah et à l’équipe «illégitime» qui gère la Fédération mauricienne de judo (FMJ).
Une réforme. C’est l’antidote, disent-ils, à la situation chaotique qui prévaut dans le judo mauricien. Un document sera bientôt rédigé. Avec des recommandations susceptibles d’aligner la discipline sur les nouvelles stratégies que compte mettre en place la Fédération internationale de judo (FIJ) et l’Union africaine de judo (UAJ).
Ce groupe, représentatif de plusieurs clubs de l’île, trouve désolant la manière de faire de certaines personnes qui salissent l’image d’une discipline à laquelle pourtant est inhérente une série de valeurs, morales et humaines. «Il y en a qui ont passé plus de 30-40 ans dans le giron mais qui n’ont malheureusement pas assimilé ces valeurs. Ils ont orchestré des actions malsaines qui font un tort immense à la discipline. Certains ont carrément bafoué les rules and regulations de la fédération pour en prendre le contrôle», a déploré Shahfaraz Rughony.
C’est l’évincement de Joseph Mounawah du centre national d’entraînement qui a été le déclencheur. Pourtant, «cette décision qui est celle du ministère de la Jeunesse et des Sports doit avoir sa raison d’être. Nous, on la considère comme une bénédiction pour le judo. Elle fait écho à celle de la FIJ et de l’UAJ. Ces deux organismes ne voulant également plus entendre parler de Mounawah.»
Une autre enquête, au niveau de la police, est venue s’ajouter à celles qui sont déjà en cours. Les faits se seraient déroulés quelques jours de cela. «Un individu, non autorisé, est venu récupérer, avec le gardien, les clés du dojo de Grande-Rivière», a expliqué Shafaraz Rughony.
Pour Prem Dookee, «un nouveau départ est impératif. Le système dans lequel opérait depuis plusieurs décennies le judo est erroné. Il était construit sur des magouilles, des tiraillements et des pratiques malsaines et tournait autour d’une personne en particulier, Joseph Mounawah. On a besoin d’un changement en profondeur avec des gens de bonne volonté».
Ricardo Durhone a, lui, demandé que les appels au boycott de l’entraînement national cessent. «Cela fait maintenant près de deux décennies que l’île Maurice ne brille plus sur le contient africain. C’est dû au fait que ceux qui ont été là pendant ces années sont complètement déphasés avec l’évolution du judo.»
Poorunsingh Dooboree, arbitre international, s’interroge pour sa part sur le refus du trésorier de la FMJ de soumettre le livre des comptes, les reçus ainsi que l’annual return. Il soulèvera un point pertinent. «Si François de Grivel a quitté la présidence du comité d’organisation de l’AJOM 2015, c’est parce qu’il a découvert qu’il y avait maldonne.»
«Les femmes ont beaucoup apporté au judo mauricien. Donc, qu’il y ait des femmes dans le prochain bureau exécutif», tel est le souhait de l’ancienne judoka Marie-Michelle Ravina.
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