Les studios de Mon Trésor Film City ne seront pas réservés qu’aux producteurs étrangers, rassure Joël Bruneau. L’objectif du projet est de promouvoir les talents localement.

Quelle est la date de livraison prévue de la première Film City de Maurice ?

Selon nos prévisions, Mon Trésor Film City sera inaugurée au premier trimestre 2018.

Quand la maquette sera-t-elle dévoilée ?

Idéalement, ce serait bien d’être en mesure de présenter la maquette au Festival de Cannes 2017… Tout va naturellement dépendre de l’avancée du projet dans son ensemble.

Tropikana Studios Ltd et le géant anglais Pinewood Studios sont-ils toujours les principales sociétés de production pour la Film City ?

L’objectif premier du partenariat Tropikana-Omnicane est de promouvoir la production de films dans les studios sous le Film Rebate Scheme du Board of Investment. Pinewood a annoncé son soutien au projet et nous apporte son savoir-faire, tout comme le management des studios. Notre objectif est aussi de promouvoir la production de films sous ce plan d’aide, même durant la construction des studios à proprement parler. Ce qui est un facteur essentiel pour le démarrage de l’industrie à Maurice.

D’autres contrats sont-ils en passe d’être signés avec d’autres boîtes de production ?

Même s’il est encore prématuré à ce stade d’avancer et d’annoncer des projets fermes et définitifs, nous pouvons dire que nous sommes en discussion avec des sociétés de production pour l’utilisation des studios.

Quelles sociétés ?

Ces projets nous viendraient de l’Afrique du Sud, du Royaume-Uni et des États-Unis Le processus est toujours long mais nous sommes confiants de concrétiser nos discussions avec nos interlocuteurs, qui réserveront avant même l’ouverture des studios.

«Possibilité d’ouvrir un campus à l’avenir.»

Lors de la présentation de Mon Trésor Film City, le 20 octobre, Omnicane annonçait la création d’académies de cinéma au sein de cette plateforme de l’industrie cinématographique. Qu’en est-il

Omnicane en tant que tel n’est pas concerné par cet aspect. L’école sud-africaine AFDA (École sud-africaine de Motion Picture moyenne et du spectacle vivant) proposera des cours et étudie la possibilité d’y ouvrir un campus à l’avenir. La Middlesex University, qui vient d’inaugurer un campus à Cascavelle, a démontré l’intérêt d’être présente dans cet espace afin de permettre à des étudiants de travailler sur les différents aspects de la production cinématographique. Cela est important car nous aurons besoin de professionnels pouvant intégrer les équipes de production localement.

Le groupe Omnicane donne-t-il aujourd’hui l’assurance aux cinéastes mauriciens qu’ils seront partie prenante de ce projet ?

Les studios seront accessibles à tous et nous considèrerons la possibilité de proposer des packages adaptés aux producteurs locaux car nous voulons apporter notre contribution à la production locale. Il va sans dire que la création à Maurice de film funds serait d’une grande aide aux productions locales.

Quelle feuille de route pour protéger les cinéastes locaux ?

L’objectif principal de ce projet est de développer et promouvoir les talents localement. Nous encouragerons les producteurs étrangers à utiliser les talents locaux. Nous pré- voyons qu’en l’espace de cinq ans d’opération, les producteurs étrangers devraient uniquement dépêcher sur place leur chef d’équipe, en s’appuyant sur les techniciens locaux. Cela s’applique également aux acteurs et figurants. Notre ambition est de permettre aux acteurs locaux de percer au niveau international. Cela attirera plus de productions vers Maurice. Les studios Mon Trésor ont d’ailleurs pour vision de développer tous les aspects de l’industrie cinématographique à Maurice.

Quel est le coût estimé de la Film City ?

Il est prématuré à ce stade d’avancer une estimation.

Combien coûtera la production d’un film ?

Difficile de donner une estimation chiffrée. Nous accueillerons des productions allant du petit budget jusqu’à celles plus importantes, de même que la réalisation de films publicitaires pour la télévision. Les studios à Mon Trésor se proposent d’offrir une plateforme efficiente dans la chaîne de valeur de la production de films. Les tenants et aboutissants de la production et de la distribution forment un complexe maillage économique de divers intervenants. Cela dépasse largement la location de studios et des services annexes. Le plus vite l’industrie locale se cristallisera, le plus vite la valeur ajoutée restera on shore. Là, le cadre régulateur et opérationnel a un rôle très important à jouer.