Les salariés d’Airway Coffee sont-ils des victimes d’«ingérence politique» ? C’est en tout cas ce qu'en pense le négociateur syndical Atma Shanto. Ce mardi 8 novembre, il a participé, aux côtés des employés licenciés, à une manifestation devant l’Assemblée nationale. Ces derniers ont déposé une pétition au bureau du Premier ministre.

Ils ont réitéré leur demande auprès du gouvernement pour l’institution d’un Fact-Finding Committee. Lequel aurait pour tâche de «faire la lumière sur le rôle qu’a joué Airport Terminal Operations Limited». Airway Coffee, dont la patronne est Nandanee Soornack, doit à cette compagnie une ardoise de Rs 63 millions. Conséquence : le contrat du restaurant a été résilié en juillet, entraînant subséquemment le licenciement des 60 employés.

«Ce n’est pas normal qu’ils paient les pots cassés», martèle, de son côté, Atma Shanto. Le négociateur de la Fédération des travailleurs unis déplore d’autant plus le non-paiement du bonus de fin d’année, ainsi que le fait que le temps de service des employés n’a pas été préservé. Pourtant, allègue-t-il, «les membres du top management de la compagnie auraient déjà perçu leur salaire pour douze mois».

Et de lancer à nouveau un appel au ministre du Travail par intérim, Showkutally Soodhun, pour qu’il intervienne. «Il doit aussi agir en tant que vice-Premier ministre», estime Atma Shanto.