Le leader du mouvement militant mauricien persiste et signe : les liens entre les milieux politiques et les trafiquants de drogue «étaient dans le passé bien établis». Et si Paul Bérenger dit ne pas savoir quel est aujourd’hui le degré de connexion, il dit avoir des renseignements concernant des «ingérences politiques pour aider les trafiquants. «Même si les liens ne sont pas ce qu’ils étaient dans le passé, les relations subsistent entre ces deux mondes.» C’est ce qu’il a mis en avant ce jeudi 10 novembre, lors qu’il a témoigné devant la Commission d’enquête sur la drogue.

Le leader de l’opposition s’est aussi attardé sur le cas Hurreechurn, comme il l’avait fait lors de son point de presse, samedi 5 novembre. Il affirme en effet que le décès de ce policier arrêté pour trafic de drogue l’a poussé à en savoir plus. «I came across an organisation in the North in which the police officer was involved.” Il évoque ainsi une maison de jeux d’un village du Nord, qui aurait stoppé ses opérations pendant deux ans avant de reprendre ses activités récemment.

«Two of Hureechun's accomplices, freed on bail, were allowed to come and go to Madagascar freely. What is the ADSU doing? What is the police doing?” se demande encore Paul Bérenger avant de déclarer, devant la commission : «Mon information est que le Big Boss est un proche d’un membre du Parlement et qu’il a aidé à remettre le business de jeux sur les rails. Je suis prêt à communiquer le nom de ce ‘monsieur’ qui a apparemment disparu de la circulation.»