Le drame s’est joué en un instant. Le feu a pris à ses vêtements et a enveloppé la fillette. Un mois après, elle a succombé à ses graves brûlures…

Vive émotion à Cottage, hier. Les habitants étaient sous le choc après avoir appris le décès de la petite Deeya Mattapullut, 11 ans, qui a succombé à ses blessures après plus d’un mois passé à l’unité des grands brûlés de l’hôpital Victoria, à Candos. Élève de l’école primaire de Cottage, cette petite fille studieuse, qui avait une passion pour les bandes dessinées, voulait passer ses examens du Certificate of Primary Education (CPE). Mais le 8 octobre, en rentrant de ses leçons particulières, le drame s’est joué.

«J’ai tout fait pour la sauver, allant même jusqu’à éteindre le feu sur ses vêtements avec mes mains», avance sa sœur aînée, âgée de 16 ans. Comme sa mère devait se rendre dans une boutique pour faire des courses, elle a laissé ses cinq autres enfants sous la garde de l’aînée. Cette dernière était dans le salon quand elle a vu Deeya se diriger vers la cuisine où étaient entreposées des lampes pour des prières. Peu après, elle devait entendre ses cris : «Tengn difé ! Tengn difé !», alors que la victime courait, son churidar en flammes.

La sœur aînée a tenté de lui venir en aide et sa tante, qui habite à côté, s’est saisie d’un sac en jute pour envelopper la petite. L’écolière était atteinte aux bras, au dos et aux jambes, mais était néanmoins consciente. Elle devait faire part de ses douleurs à sa tante en sanglots : «Chachi pé brilé, pé fer mal.» La fillette a été transportée à la Mediclinic de Goodlands, avant d’être évacuée vers l’hôpital Victoria.

Déjà orpheline de père, l’aînée ne sait plus à quel saint se vouer après ce nouveau drame qui a frappé sa famille. «Malgré ses blessures, Deeya voulait prendre part à ses examens du CPE. Elle avait peur qu’elle ne puisse se remettre à temps.»

Au fil des jours, les Mattapullut gardaient espoir que son état de santé allait s’améliorer. Selon sa grande sœur, la victime arrivait à marcher dans la salle où elle était placée sous observation. Mais durant le week-end son état de santé s’est détérioré et elle a rendu l’âme hier. «Ma mère est anéantie par cette nouvelle et elle ne cesse de pleurer.» Les funérailles de Deeya Mattapullut auront lieu aujourd’hui. De son côté, la police a écarté tout acte criminel dans cette affaire.