C’est un homme discret, qui n’a pas beaucoup d’amis dans le coin. C’est ce qu’on dit à propos de ce père de deux enfants, originaire de La Gaulette, qui est le propriétaire du Sweet Love Mama, le hors-bord saisi à La Réunion dans le port de Sainte-Rose dans la nuit de jeudi à vendredi du 11 novembre. Il avait à son bord 42,6 kilos d’héroïne, dont la valeur marchande est estimée à Rs 639 millions. Sept présumés trafiquants, dont trois Mauriciens, ont été appréhendés et placés en garde à vue.

Cet homme marié sort rarement dans sa localité. «Li pa vir lor koltar», confie un de ses voisins. Il se contente de faire un signe de tête à ceux qu’il croise aux alentours du débarcadère. Le Sweet Love Mama a souvent été aperçu au Morne. Il s’agirait, en fait, d’un cadeau de sa mère. Et comme bon nombre d’habitants de la région, l’habitant de La Gaulette gagnerait sa vie en organisant des sorties en mer pour des touristes.

Par ailleurs, un autre présumé trafiquant, parmi les trois Mauriciens, serait un habitant du Morne. Une nouvelle qui a choqué ceux qui le connaissent. «Nous sommes tombés des nues en apprenant qu’il avait été arrêté», lâchent des skippers.

Pour ce qui est de l’enquête, peu d’informations ont filtré des Casernes centrales sur le hors-bord et ses occupants. Une source policière se contente d’affirmer que les enquêteurs ont sollicité l’aide d’Interpol, en attendant une communication officielle émanant des autorités réunionnaises.