Le hors-bord Ilôt Gabriel a été saisi par les gendarmes réunionnais  suite à l’éclatement de l’affaire Sweet Love Mama. Ce speed boat de 11 mètres et doté de deux moteurs, a été saisi à Port-Ouest à La Réunion le même jour où les douanes et la gendarmerie réunionnaises ont intercepté la cargaison de 42,6 kilos d’héroïne et six kilos de haschich à Sainte-Rose, un autre port situé à l’autre extrémité de Port-Ouest.

À l’hôtel du gouvernement, on affirmait, lundi 14 novembre au soir, que le bateau Ilôt Gabriel est bel et bien enregistré à la Mauritius Tourism Authority (MTA). Selon nos recoupements, il appartiendrait à Mike Brasse, skipper de profession. Une source autorisée à la MTA indique pour sa part que cette embarcation était sous surveillance depuis quelque temps déjà.

D’ailleurs, dans son édition de mardi matin, le Journal de l’île de la Réunion a soutenu que le propriétaire de ce bateau se disait surveillé par les autorités.

Questionnés à propos de l’Ilôt Gabriel, plusieurs plaisanciers de la région nord affirment que ce bateau appartiendrait à un restaurateur d’un village balnéaire de cette partie de l’île. Sollicité par l’express, lundi 14 novembre, ce dernier devait nier cette affirmation. Ce bateau, expliquent des plaisanciers interrogés hier, a la capacité de faire le trajet Maurice-Réunion. «Mais la maintenance sur cette embarcation était assez légère et sur un trajet pareil, il se pourrait qu’il rencontre des problèmes», explique un d’entre eux.

Comment ce speed boat est-il lié à cette saisie de drogue ? Il s’avère que c’est Mike Brasse qui en est le propriétaire. Et c’est à bord de cette embarcation mesurant 11 mètres de long que cet habitant de La Gaulette dit avoir effectué une «livraison» en mars. Il a, soutient-il, récupéré un colis jeté en mer par un bateau en provenance de Madagascar. Colis qu’il a ramené sur le sol mauricien.

Il y a un mois, précisément en octobre de cette année, Mike Brasse remet ça. Il effectue un deuxième voyage à bord de l’Ilôt Gabriel  pour récupérer son colis en mer. Sauf que, à la suite d’une avarie, il ne peut arriver à destination. Le bateau dérive. Ce qui l’oblige à contacter CROSS Réunion, soit le centre régional opérationnel de surveillance et de sauvetage. Son bateau est remorqué à l’île de la Réunion. Dès lors, des questions fusent : le bateau est-il contrôlé ?