«Swa to aksepté, swa mo touy twa». C'est en ces termes qu'a été qualifiée la peine de mort par Jack Bizlall. Le syndicaliste et militant de gauche tenait une rencontre, ce mardi 15 novembre, à la mairie de Port-Louis. Il était surtout question d'une éventuelle réintroduction de la peine capitale dans le système pénal mauricien, qui pourrait découler de la publication du prochain rapport de la commission d’enquête sur la drogue.

«La réintroduction de cette loi n'est pas à écarter d'abord parce que le président même de la commission (NdlR, l’ancien juge Paul Lam Shang Leen) est l'un des juges mauriciens les plus sévères», affirme Jack Bizlall. Ajoutant que le Premier ministre, sir Anerood Jugnauth, est lui aussi en faveur de cette pénalité. Mais selon le syndicaliste, si cela devait réellement arriver, ce serait à l'encontre de la civilisation et, surtout, de la Déclaration universelle des droits de l'homme.

Il faut aussi, selon Jack Bizlall, faire une distinction entre les drogues douces et celles dites «dures». Il fait d'ailleurs un appel aux citoyens pour plus de tolérance face au cannabis et, aux autorités, il demande plus de flexibilité.