Phoenix Les Halles, Kapu-Kai Complex, Bramer House, et Diplomat Garden. Ce sont-là quelques unes des 35 propriétés foncières qui avaient été saisies à la suite du crash du groupe BAI. Et elles seront toutes vendues avant la fin de l’année par le National Property Fund Ltd (NPFL). Cela, afin de rembourser les détenteurs de la police d’assurance Super Cash Back Gold (SCBG). Les offres seront ouvertes aux acheteurs mauriciens et étrangers.

Selon une première estimation, la vente de ces propriétés devrait rapporter entre Rs 1,5 milliard à Rs 2 milliards au NPFL. Aucune date butoir ne sera imposée pour la soumission des offres. D’autres sources indiquent que la valeur de ces biens tournerait autour de Rs 7 milliards.

Néanmoins, interrogé par l’express, mardi 16 novembre, un préposé du NPFL dément ce dernier chiffre. «Il a fallu mettre de l’ordre dans tous ces dossiers avant de procéder à la mise en vente», a-t-il ajouté.

Une autre source du NPFL soutient, elle, qu’il est préférable de laisser les forces du marché décider du prix d’achat de ces propriétés plutôt que d’en faire une évaluation à l’avance. D’expliquer que des exercices d’évaluation avaient été effectués dans le passé mais que certaines avaient été surévaluées pour contracter des emprunts.

Selon les recoupements, parmi les propriétés qui seront vendues on retrouve également la Galerie Evershine ; un lopin de terre de 4 713 m² à Gros-Cailloux, Rivière-Noire ; des terrains de 877 m² et 504,76 m², respectivement à la rue Labourdonnais et Valois Street, à Port-Louis ; des lopins de terre de 25 perches à Belle-Rose, 4 052,04 m² à Boundary Road, Rose-Hill, trois hectares et 1 670 m² au Hochet, Terre-Rouge ; deux bâtiments commerciaux au Labourdonnais Court ; un bâtiment industriel de 1 647 m² à Pailles ; plusieurs espaces commerciaux dans l’immeuble Manhattan à Curepipe ; deux bâtiments construits sur deux arpents et 72 perches à Pailles.

À ce jour, 247 détenteurs du SCBG attendent d’être remboursés. Leur porte-parole Salim Muthy a confié à l’express mardi qu’ils attendent avec impatience que ces propriétés soient vendues afin de récupérer leur argent.

De ces cas pas encore remboursés, 118 sont jugés suspects et ont été référés à la Financial Intelligence Unit pour qu’elle enquête sur des sources de financement douteuses. «Trente-deux d’entre eux sont jugés très suspects», dit le porteparole. Il devait aussi laisser entendre que les étrangers qui ont investi dans le SCBG sont actuellement en train d’être remboursés également.

«Nous souhaitons que tous les détenteurs du SCBG soient remboursés durant le mandat de l’actuel gouvernement», soutient Salim Muthy.