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Saisie record de drogue: marié à la maîtresse de Mike Brasse, il se confie…
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Saisie record de drogue: marié à la maîtresse de Mike Brasse, il se confie…
Étang-Salé, La Réunion. Maurice, 54 ans, nous livre un témoignage édifiant sur les dessous de l’affaire de trafic de drogue impliquant sa femme et ses deux fils, ainsi que des Mauriciens. Parmi ces derniers: l’amant de son épouse...
C’est une histoire incroyable. Les douaniers ainsi que les discrets enquêteurs de la Section de recherches ont fait une prise «historique» jeudi 10 novembre en interpellant plusieurs personnes impliquées dans un trafic d’héroïne d’une ampleur jamais vue, entre Madagascar et Maurice, via La Réunion.
Pas moins de 42,6 kg d’héroïne et six kilos de résine de cannabis, représentant une valeur marchande de plus de Rs 630 millions, ont été interceptés ce jour-là, à la marina de Sainte-Rose. L’express, de concert avec Le Journal de l’Ile de la Réunion, vous en livre aujourd’hui, en exclusivité, les détails tout aussi incroyables, grâce au témoignage d’un proche de plusieurs personnes mises en examen lundi dans cette affaire.
Jeudi 18 novembre, vers 16h30, Maurice, 54 ans, rentre tout juste d’une audition avec les gendarmes chargés d’enquêter sous l’autorité des juges Pétureaux et Moulinier. Nous le rencontrons à son domicile, dans un paisible lotissement de l’Étang-Salé.
L’agent de l’ONF en arrêt-maladie nous accueille spontanément et nous lance un déroutant «Bon débarras !» lorsque l’on évoque le sort de son épouse, Corinne, mise en examen et écrouée à Domenjod. Le couple n’en est plus un depuis belle lurette, du haut de ses 20 années de mariage.
Maurice et sa femme font chambre à part. Selon le mari, un brin aigri, Corinne entretient depuis au moins deux ans une relation amoureuse avec Mike Brasse. Ce skipper mauricien de 45 ans, installé à Grand-Baie, dormait même dans la chambre de l’Étang-saléenne de 43 ans lors de ses fréquents séjours ici. Cela alors même que Maurice se trouvait sous le même toit. «Je ne pouvais rien faire, explique Maurice. Je suis affaibli depuis mon AVC en septembre 2015... Cela aurait été autre chose si j’avais encore tous mes moyens !»
Le fragile quinquagénaire nous raconte la soirée de jeudi dernier. «Corinne était avec G., mon plus jeune fils, et ils attendaient Kévin, le premier fils de Corinne, qui était en retard. J’ai compris qu’ils préparaient quelque chose mais ils ne m’ont rien dit. Je n’aurais jamais pensé que cela avait à voir avec un trafic d’héroïne.» Il soutient au passage que la drogue ne se trouvait pas dans sa maison. Où, alors ? Maurice dit ne pas en avoir la moindre idée.
Kévin arrivera finalement peu avant 20 heures, raconte Maurice. Le jeune maçon de 25 ans repartira dans sa Seat Ibiza avec son frère âgé, lui, de 19 ans. Corinne prend le volant d’une voiture de location avec comme passagère la copine de 16 ans de son fils G., finalement mise hors de cause.
On sait que la mère et ses fils avaient rendez-vous à la marina de Sainte-Rose dans le cadre du chargement de la drogue à bord du Sweet Love Mama. Selon nos informations, G. devait faire le guet. Le solide Kévin devait de son côté transporter les 20 bidons d’essence nécessaires pour que le bateau de six mètres atteigne les côtes mauriciennes.
Le Sweet Love Mama vient d’arriver en rade à La Réunion, depuis la localité de la Gaulette (ouest de l’île Maurice), avec son propriétaire Royce Almond Capdor, surnommé Almonzo, son mécanicien portlouisien Mohammad Osman, et enfin Mike Brasse. Toute une bande qui a probablement dû être téléguidée par de mystérieux commanditaires depuis Maurice. L’issue de cette soirée insolite: leur interpellation par les gendarmes qui les surveillaient depuis quelque temps déjà ...
Brasse soupçonné d’attouchements sur la fille de sa maîtresse
<p>Les faits se seraient déroulés au mois de juin 2016. Après une sortie en boîte, le skipper mauricien, Mike Brasse, aurait attenté à la pudeur de la fille de Corinne, âgée de 15 ans (qui vit actuellement en France). La fille a raconté l’incident à sa mère, qui ne l’a pas crue. C’est le père qui a fait une déposition à la police. L’enquête dans cette affaire n’est pas classée.</p>
* Ruth Rajaysur et Harry Amourani de La Réunion
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