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Jean-Marc Martinez : «Il faut changer la mentalité des motocyclistes»
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Jean-Marc Martinez : «Il faut changer la mentalité des motocyclistes»
Le responsable de formation pédagogique de Focal Point Ltd, Jean-Marc Martinez, est d'avis qu'il faut changer la mentalité des motocyclistes. Ce dernier se confie après le lancement de la première auto-école à Réduit, jeudi 17 novembre.
Comment cette formation aidera-t-elle à réduire le nombre de victimes sur nos routes ?
Nous avons mené une étude au préalable où nous avons observé le comportement des conducteurs. Il y a un problème surtout à ce niveau. Non seulement dans le comportement des motocyclistes, mais aussi des conducteurs de bus et de voitures.
On a du mal à remédier à l’insécurité routière et à changer la mentalité des conducteurs de deux -roues. Les Mauriciens sont parfois imprudents. Les motocyclistes pensent qu’ils maîtrisent la situation et que rien ne peut leur arriver. Or, nos enquêtes démontrent que dans 95 % des cas, les accidents auraient pu être évités. Ceux-ci ont eu lieu car les motocyclistes n’ont pas pris la bonne décision au bon moment.
Mais l’on ne peut reprocher cela à personne car il n’y a pas eu de formation. On commet souvent des imprudences sans le savoir. Grâce à cette formation, les motocyclistes connaîtront le fonctionnement d’une machine et apprendront à développer une mentalité favorable au respect du code de la route.
Je suis convaincu que le lancement de cette moto-école représente un grand pas pour la sécurité routière. Cela permettra de prendre du recul et de changer les habitudes des motocyclistes sur la route.
La période de formation sera étalée sur sept mois, soit 1090 heures. Qu’est-ce qui justifie ce nombre d’heures ?
C’est un métier à part entière, contrairement à ce que l’on pourrait croire. Il ne suffit pas d’avoir un permis de conduire. Il y aura une équipe de six formateurs qui géreront les 30 aspirants moniteurs et dix aspirants examinateurs. Les cours seront bien évidemment adaptés au système mauricien et aux habitudes mauriciennes sur les routes.
Le ministre Nando Bodha a fait mention d’une école de formation pour les voitures dans un avenir proche. Qu’en est-il de ce projet ?
On commence avec les deux-roues parce que c’est la priorité. Les chiffres parlent d’eux-mêmes. Le ministre l’a souligné : un tiers des victimes sont des motocyclistes. Mais dans un avenir proche, on va enchaîner avec les moniteurs de voitures, voire de poids lourds. Puis, il y aura toujours une remise en question des méthodes de formation. Il y aura toujours cette volonté de faire évoluer le métier. La formation c’est bien, mais il faut que les autres facteurs marchent de pair. C’est un peu comme un collier avec des maillons. Il suffit qu’un maillon soit faible pour que le collier tombe.
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