Inaugurée il y a à peine deux ans, la prison de Melrose n’a pas fière allure. «Certaines caméras sont en piteux état. Des câbles ont été rongés par des rats», révèle le commissaire des prisons, Vinod Appadoo. À la prison centrale de Beau Bassin, ce serait encore pire…

Après la Private Notice Question du leader de l’opposition, le mardi 22 novembre, axée sur les caméras de surveillance défectueuses au centre de détention de Moka – là où le constable Arvind Hurreechurn est décédé, l’express s’est intéressé aux prisons. Sont-elles toutes équipées de caméras ? Celles-ci fonctionnent-elles ? Peuvent-elles enregistrer ? Éléments de réponse.

À la prison de Melrose, plusieurs caméras ne fonctionnent pas. La faute au manque d’entretien des équipements. Selon nos recoupements, cela fait suite à un litige par rapport au paiement de l’opérateur retenu pour s’occuper de l’entretien des équipements.

Ce n’est pas tout. Dans les milieux concernés, on explique que le système de Melrose est particulièrement vulnérable à cause de l’humidité ambiante. Cependant, au dire du commissaire des prisons, des procédures ont été enclenchées pour remédier à la situation. Vinod Appadoo n’a toutefois pas souhaité donner plus de détails. Mais selon nos renseignements, un contrat vient d’être signé avec un nouvel opérateur.

Quid de la prison de Beau Bassin ? Le système de surveillance date d’au moins 14 ans, fait-on ressortir. Dans les milieux de la prison, l’on affirme que tout le système serait «complètement dépassé». Michel Buckland, président de la Prison Officers Association (POA), soutient d’ailleurs que l’entretien des caméras laisse à désirer.

Où sont-elles placées ? «Dans la majorité des prisons, les caméras sont placées dans les espaces communs, tels que les couloirs et la cour, de même que dans des dortoirs», indique le président de la POA. Or, il nous revient qu’aucune cellule n’est dotée de caméra de surveillance.

Dans ce cas, comment surveiller efficacement les trafics de drogue, entre autres, qui se déroulent en prison ? Pour Michel Buckland, les images des caméras de surveillance peuvent être visionnées dans une salle d’opération. «Dans certains cas, il est possible d’enregistrer des images mais cela dépend de la modernité des équipements.» Il ajoute que dans le cas d’un prisonnier qui présente des tendances suicidaires, l’administration du pénitencier le transfère dans un endroit couvert par des caméras pendant quelque temps.

Quant à Vinod Appadoo, il fait comprendre que les caméras ne peuvent être placées dans les cellules. «Cela relève de l’intimité des détenus. De plus, il y aurait trop de caméras à installer.» Le commissaire des prisons prévoit également de revoir tout le système de surveillance, qui devrait être sous-traité. «Ainsi, nous n’aurons pas à nous occuper de l’entretien. Le propriétaire s’en chargera.»

<p>Objectif : rehausser le niveau de sécurité. Un contrat de Rs 5,6 millions pour remplacer les caméras de surveillance CCTV de la police à Port-Louis et à Grand-Baie, a été octroyé à Brink&rsquo;s, le lundi 21 novembre. Au total, 80 nouvelles caméras seront placées dans ces deux régions.</p>

<p>Dans un premier temps, Brink&rsquo;s se chargera de l&rsquo;installation de 40 caméras qui filmeront en très haute définition et en infrarouge. Ce qui devrait aider la police à traquer malfrats et chauffards. Ensuite, la compagnie disposera 40 autres caméras fixes sans fil à travers Port-Louis et Grand-Baie.</p>

<p>Par ailleurs, dans le cadre du projet, la compagnie Le Douyé Ltée, qui opère sous le nom Stop N Lock, a décroché un contrat de Rs 528 981. Il s&rsquo;agit d&rsquo;équiper la police de boîtiers pour l&rsquo;aménagement de disques durs et d&rsquo;enregistreurs vidéo.</p>

<p>85 caméras de surveillance sont actuellement placées à Port-Louis et 42 à Grand-Baie. Le Premier ministre, sir Anerood Jugnauth, avait indiqué, lors des travaux parlementaires du 14 juin, que 50 caméras seront dotées de l&rsquo;option infrarouge, soit 31 à Grand-Baie et 19 à Port-Louis. Il est également prévu que 159 caméras CCTV, sur 461, aient droit à la technologie très haute définition.</p>

<p>Pour l&rsquo;heure, 297 délits ont été élucidés grâce à ces appareils. La police vérifie les images vidéo dans une salle de contrôle et peut suivre les contrevenants en direct.</p>