1 739. C’est le nombre de cas de violence domestique enregistrés dans les différents Family Support Bureaux de janvier à octobre 2016. C’est ce qu’a révélé Aurore Perraud qui participait à l’ouverture d’un colloque sur la violence domestique portant sur le système judiciaire, à Port-Louis, vendredi 25 novembre. Un colloque qui s’insère dans le cadre de la Journée internationale contre la violence à l’égard de la femme.

Parmi ces victimes, 1 562 sont des femmes. «Le pourcentage est le même chaque fois. 90% des victimes sont des femmes. Ces dernières sont toujours vues comme étant le sexe faible», a soutenu Aurore Perraud. Et d’ajouter que «la violence est le moyen ultime d’avoir et de maintenir le contrôle sur les femmes. Les acteurs choisissent leurs tactiques avec soin.»

La ministre de l’Egalite des genres a ainsi annoncé la mise sur pied d’un «command centre» contre la violence domestique. Ce projet qui cadre avec les amendements apportés à la Protection against Domestic Violence Act  vise à offrir tous les services nécessaires aux victimes de violence domestique. Ce centre devrait être prêt d’ici quelques mois.

Aurore Perraud a, dans la foulée, indiqué que le système judiciaire a un rôle important dans la lutte contre la violence domestique. «Les décisions du juge ont un impact sur la vie des victimes, des coupables, des enfants et potentiellement les membres de leur famille. Très souvent, lorsqu’on prend connaissance des sentences prononcées contre les agresseurs, l’on est choqué», a-t-elle fait ressortir. Elle est d’avis que le système judiciaire peut également aider à protéger les familles, assurer que les coupables paient pour leurs actes et les empêche de récidiver.

Par ailleurs, la bande d’annonce de 16 des 27 films retenus dans le cadre du 7 Day Challenge, initiative de la Mauritius Film Development Corporation (MFDC), a aussi été projetée. Cette deuxième édition a, en effet, pour thème «Aret Violans Domestik». «Ces films seront mis en ligne sur notre page Facebook à partir de lundi, à raison de deux ou trois films par jour», affirme Sachin Jootun, directeur de la MFDC.