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Affaire Harte: Treebhoowon veut des dommages de Rs 75 M après «l’humiliation»
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Affaire Harte: Treebhoowon veut des dommages de Rs 75 M après «l’humiliation»
«Ma femme a fait une fausse couche à cause de mon arrestation arbitraire, qui a bouleversé ma vie et celle de ma famille…» Sa mise en demeure à la police et à l’État, en 2012, est restée lettre morte. Quatre ans après, Avinash Treebhoowon a déposé une plainte en Cour suprême. L’ancien principal suspect dans l’enquête sur le meurtre de l’Irlandaise Michaela Harte réclame des dommages de Rs 75 millions à l’État et à la police.
C’est mercredi, par le biais de son avocat, Me Sanjeev Teeluckdharry, et de l’avoué Richard Toulouse, qu’Avinash Treebhoowon, qui a été blanchi en 2012, a déposé sa plainte. L’ancien valet de chambre de l’hôtel Legends, aujourd’hui connu comme Lux* Hotel, où Michaela Harte avait été retrouvée morte, en 2011, veut réparation pour le traumatisme, l’humiliation et le stress subis. Outre l’État, il cible surtout le commissaire de police et les enquêteurs de la Major Crime Investigation Team, en l’occurrence l’ex-assistant CP Soopun, le chef inspecteur Luciano Gérard, l’inspecteur Ranjitsingh Jokhoo et les policiers Manoovaloo et RajTheekoye.
Dans sa plainte, Avinash Treebhoowon revient sur le jour de son arrestation, le 11 janvier 2011, soit le lendemain du meurtre de Michaela Harte. Selon lui, «cette arrestation n’était pas basée sur une reasonable suspicion et était totalement injuste. De plus, la police a induit la population en erreur en alléguant qu’elle avait obtenu des preuves d’ADN et des vidéos de la caméra de surveillance».
Le plaignant indique également que les enquêteurs n’ont pas su analyser les empreintes se trouvant dans la chambre. Notamment sur la baignoire où la victime avait été retrouvée et sur les chaussures découvertes sur le lit de la chambre. «Les enquêteurs n’ont su faire analyser l’eau de la baignoire, ainsi que les traces de sang et les cheveux qui s’y trouvaient.» Il soutient que les policiers auraient dû exiger que John McAreavey, l’époux de la victime, soit examiné par un médecin légiste. Les caméras de surveillance se trouvant près de la chambre d’hôtel auraient aussi dû être visionnées.
Par ailleurs, Avinash Treebhoowon, qui a travaillé pendant quatre ans à l’hôtel, allègue que les limiers l’auraient torturé pendant ses 18 mois d’incarcération. Dans sa plainte, il soutient qu’il aurait également été menacé à l’aide d’une arme à feu par l’ex-ACP Soopun. Et ce dernier, le chef inspecteur Luciano Gérard et l’inspecteur Ranjitsingh Jokhoo auraient poussé Raj Theekoye à déposer une plainte de conspiracy to commit murder contre lui, souligne le plaignant. «On m’avait même interdit d’avoir un entretien privé avec mon avocat ; les policiers m’ont forcé à faire une fausse confession et m’ont brutalisé.»
De ce fait, Avinash Treebhoowon soutient avoir été «très stressé et dépressif durant le procès qui était très éprouvant pour ma famille et moi». Celle-ci a dû faire le va-et-vient entre la cour
de Mapou et la Cour suprême. «Ma famille a été très humiliée. Les gens, notamment ceux de mon village, nous avaient taxés de famille criminelle», avance l’habitant d’Amaury.
D’ajouter qu’il n’a toujours pas décroché d’emploi depuis la fin du procès, en 2012. Cela, même s’il a été blanchi il y maintenant quatre ans. «Je n’ai pu réintégrer l’hôtel où je travaillais. La torture barbare, l’arrestation arbitraire, l’humiliation sont des fautes graves.»
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