Publicité
Fonction publique: le 3 janvier ne sera pas férié
Par
Partager cet article
Fonction publique: le 3 janvier ne sera pas férié
Grogne du côté des fonctionnaires et employés d’organismes parapublics. La raison : le gouvernement n’a pas accédé à leur demande de décréter le 3 janvier 2017 jour de congé spécial.
Dans une lettre adressée à Narendranath Gopee, président de la National Trade Unions Confederation (NTUC), hier, le bureau du Premier ministre indique que la demande faite par la confédération syndicale, le 11 novembre, a été rejetée. «I am directed to inform you that the request to declare the 3rd January 2017 a special public holiday has not been acceded to», a écrit Bissoon Heerowa, secrétaire aux affaires intérieures.
Réagissant à cette décision, le président de la NTUC se dit «déçu». «Nous avons soumis une demande en bonne et due forme en espérant obtenir justice pour la classe laborieuse dans son ensemble.» D’autant plus que «le 1er janvier tombe un dimanche».
Remplacer un jour de congé perdu par un jour de congé spécial n’était pas une demande exagérée, insiste le syndicaliste. «En tout cas, les travailleurs du pays prennent bonne note de la réaction du gouvernement face à leur demande.»
Deepak Benydin, président de la Federation of Parastatal Bodies and Other Unions, abonde dans le même sens. Il affirme qu’en rejetant ainsi la demande de congé spécial, le gouvernement en sortira perdant. Il souligne que, d’ordinaire, les fonctionnaires partent plus tôt à la maison le 3 janvier car les activités économiques roulent au ralenti ce jour-là.
De plus, soutient le syndicaliste, bon nombre d’entreprises du secteur privé seront en congé à cette date. En refusant d’accorder ce jour férié, le gouvernement est en train de «jouer avec le tissu social déjà fragilisé», prévient-il.
Azad Jeetun: «Un jour de congé coûte Rs 600 M à l’économie»
Les centrales syndicales réclament un jour férié additionnel le 3 janvier. Une telle demande a-t-elle déjà été faite dans le passé ?
Pas à ma connaissance. Je n’ai pas en mémoire que les syndicats ont réclamé et obtenu une telle demande dans le passé.
Combien coûte un jour de congé à l’économie ?
Il est difficile de chiffrer le manque à gagner pour l’économie vu que durant cette période, il y a beaucoup d’entreprises privées qui sont déjà en congé et qui ne débuteront les opérations qu’après le 10 janvier. Dans un tel contexte, il est difficile de chiffrer le coût économique d’un jour d’inactivité. Il ne faut pas oublier que même si le 3 janvier est un jour ouvrable pour le pays, le taux d’absentéisme sera très élevé, comme c’est le cas chaque année. Toutefois, s’il faut avancer un chiffre dans un cas de figure normal, il tournerait autour de Rs 600 millions.
À un moment où les syndicats réclament une compensation salariale dans le cadre des tripartites, la question de productivité revient sur le tapis. Estimez-vous que la compensation salariale est toujours suivie d’une hausse de productivité dans les entreprises ?
Absolument pas. Cela, dans la mesure où le taux de compensation est basé sur un seul critère, soit l’inflation, qui est de 1 %. Du coup, il n’y a pas, en contrepartie, d’obligation de la part des travailleurs du pays d’augmenter leur productivité.
On relève, par ailleurs, que de 2007 à 2015, la compensation salariale moyenne a augmenté de 5,6 % annuellement, alors que le coût unitaire du travail n’a augmenté que de 3,3 % par an pour l’ensemble de l’économie.
Business Mauritius d’accord avec la décision du PMO
<p><em>Business Mauritius</em> accueille favorablement la décision du gouvernement de ne pas accéder à la requête de la NTUC. Pradeep Dursun, le <em>«Chief Operating Officer»</em>, souligne que le 3 janvier a toujours été considéré comme un jour de travail normal. Cependant, dit-il, c’est à la discrétion des membres de <em>Business Mauritius</em> de décider s’ils seront en congé ou pas ce jour-là.<em> «Il n’y a pas de mot d’ordre à notre niveau.»</em> Le président de <em>Business Mauritius</em> rappelle que beaucoup d’entreprises du secteur privé continuent à travailler durant la période festive. Il cite le cas des hôtels, des cliniques privées, de la grande distribution ou encore du transport en commun. <em>«Accorder un jour de congé spécial aux travailleurs risque d’être accompagné par des charges additionnelles pour les entreprises.»</em></p>
Publicité
Les plus récents