Le courant ne passe plus entre la direction de l’université de la Technologie (UTM) et le syndicat. Ce dernier, l’UTM Employees’ Union, a fini par solliciter l’intervention des ministères du Travail et de l’Éducation dans une correspondance, dont l’express a pu se procurer une copie. Un des points de discorde est le retard dans le paiement d’allocations aux chargés de cours pour la supervision de mémoires.

«Il y a un gros retard dans le paiement de ces allocations. Mais le pire, c’est que plusieurs chargés de cours à temps partiel attendent depuis une année d’être payés», déplore un membre du syndicat. Il se dit contraint de témoigner sous le couvert de l’anonymat puisque, dans une circulaire datant du mois d’août, la direction de l’institution a demandé au personnel de ne plus s’exprimer sur des affaires internes.

De plus, l’UTM Employees’ Union soutient que depuis l’arrivée de la nouvelle direction, cette dernière tarde à traiter plusieurs dossiers, dont le paiement des frais de transport, les demandes de congés et le décaissement de fonds pour le passage benefit. «Certaines demandes de congés datent de six mois. Un cadre de l’université attend, lui, son passage benefit depuis une année. Qu’a-t-on fait des fonds mis de côté pour payer les frais de voyages ?»

Dans la lettre adressée au gouvernement, l’UTM Employees’ Union déplore également les conditions dans lesquelles le personnel – enseignant et non-enseignant – travaille.  Des bâtiments qui fuient et le manque d’hygiène sont ainsi mentionnés.

Il nous revient que le Board of Governors avait invité la direction de l’UTM à tenir une réunion en présence du syndicat en vue de parvenir à un consensus. Toutefois, la rencontre, prévue le 7 novembre, n’a jamais eu lieu.

Sollicité par l’express, Sharmila Seetulsingh-Goorah, directrice générale de l’UTM affirme que ce n’est qu’une poignée d’employés qui sont à l’origine de ce conflit. «Au lieu d’aller se plaindre ailleurs, ils devraient faire leur travail pour améliorer l’université. D’ailleurs, il y a des instances appropriées que nous avons mises en place pour évoquer ces sujets.»

Elle ajoute que c’est depuis son arrivée – et suivant certaines mesures prises pour «mettre de l’ordre» au sein de l’UTM – que quelques contestataires se sont mis à «attaquer» sa direction. Sharmila Seetulsingh-Goorah allègue dans la foulée avoir noté des abus au sujet des heures supplémentaires et du nombre d’heures de travail. «Il y a quelques cas d’abus, notamment un cas où nous avons remarqué qu’une personne travaillait dans deux endroits au même moment.»

En ce qui concerne la réunion qui n’a jamais eu lieu, la directrice générale a une explication : elle attendait que le président du Board of Governors soit disponible pour la rencontre.

<p>Le président du <em>Board of Governors</em>, le Pr Theeshan Bahorun est catégorique: c&rsquo;est à la direction de l&rsquo;UTM de mettre en pratique la décision du board. &laquo;<em>Si la direction suit implicitement les directives du board, il n&#39;y a pas lieu de rectifier mais je réitère que la direction doit impérativement agir en fonction des décisions prises, ni plus, ni moins</em>.&raquo; Pour ce qui est des problèmes administratifs, il affirme que c&rsquo;est à la direction de prendre les mesures appropriées.</p>