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L’Américain disculpé : «Je pardonne à ma fille de m’avoir accusé d’attentat à la pudeur»
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L’Américain disculpé : «Je pardonne à ma fille de m’avoir accusé d’attentat à la pudeur»
Quatorze mois. C’est le temps qu’a passé ce ressortissant américain à la prison de Beau-Bassin avant d’être disculpé d’attentat à la pudeur devant la cour intermédiaire, jeudi 8 décembre. La personne qui l’avait accusé est nulle autre que sa propre fille, aujourd’hui âgée de six ans. Mais il avoue lui avoir pardonné «parce qu’elle est innocente et a été victime d’un lavage de cerveau par sa mère et c’est pourquoi elle m’a accusé d’un tel acte».
«Je veux la serrer fort dans mes bras et lui exprimer mon amour, mais je ne peux participer à son anniversaire qui se tiendra dans quelques semaines», déplore ce père de famille meurtri. Il devra de nouveau comparaître devant la cour, le 13 janvier 2017, pour un procès intenté par sa femme, pour agression.
Cette affaire remonte à 2015. La femme de l’Américain, une Mauricienne avec qui il est séparé, porte plainte contre lui, alléguant que leur fille a confié avoir été victime d’attouchements sexuels. Il avance avoir été choqué lorsque la police l’a appréhendé et lui a communiqué le délit présumé. «Lorsque la police m’a donné la raison pour laquelle j’ai été arrêté, je ne pouvais accepter que ma fille ait pu commettre un tel acte. C’était inimaginable», poursuit notre interlocuteur.
Il avance qu’il «était la seule source de revenus pour la famille» et quand son ex-femme ne pouvait plus lui soutirer de l’argent, elle a décidé de porter une telle allégation contre lui. «On rencontrait des problèmes conjugaux et j’ai constaté que ma femme l’a fait par vengeance car elle a su que je n’avais pas assez d’argent.» Et d’ajouter : «it is a relief to know that my name has been cleared and I am thankful to my lawyer Neelkanth Dulloo.»
Le ressortissant américain déplore également les conditions de son incarcération, qu’il juge inapte pour le XXIe siècle. «C’est le même menu chaque semaine, les toilettes se trouvent dans la même cellule et les prisonniers sont souvent privés d’eau.» Il pointe aussi du doigt la charge provisoire. «Contrairement à mon pays, c’est en garde-à-vue que j’aurais été interrogé et la police se serait basée sur les preuves récoltées avant d’intenter directement un procès. Ici, on ne nous accorde pas la liberté provisoire pour des cas d’attouchements», fustige-t-il.
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