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Léon Seblin: «Il allait me trancher la gorge»

10 décembre 2016, 16:10

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Léon Seblin: «Il allait me trancher la gorge»

Léon Jonathan Seblin, 61 ans, a échappé de peu à la mort, après qu’un récidiviste notoire lui a assené des coups de sabre, devant chez lui, à Le Mahot, Trou d’Eau Douce, jeudi 8 décembre, dans l’après-midi. Assis, la tête et les mains bandés, il peine à parler. «Olivier (le suspect) a appuyé son arme sur moi et voulait me trancher la gorge», avance le sexagénaire, qui ajoute que «tôt ou tard pou ena krim isi».

C’est une histoire de passage sur un terrain non-clôturé qui est au centre de cette affaire. La victime et le présumé agresseur sont voisins. «Oliver a l’habitude d’arpenter notre terrain (qui serait en friche) pour regagner sa maison. Comme il est recherché par la police, mon fils Stéphan l’a empêché de s’approcher de notre propriété, pour éviter des problèmes avec les autorités.» Stéphan Seblin, 34 ans, aurait eu une altercation avec Olivier, quelques minutes avant cette agression au sabre. «Quand je l’ai repoussé, il s’est mis à me lancer des jurons. Je lui ai donné quelques coups et il est parti, promettant de revenir pour se venger», déclare ce dernier.

Stéphan Seblin et son épouse sont alors partis au poste de police de la localité, pour déposer une plainte, alors que Léon Seblin était dans son jardin, situé à côté de sa maison. Il a aperçu Olivier, un sabre à la main, en compagnie de son frère, armé lui d’une «fouine». La victime ne se doutait pas que les deux hommes allaient lui faire du mal. «Je les ai vu grandir. Je ne m’attendais pas qu’un jour ils allaient me frapper».

Olivier lui a assené deux coups de sabre à la tête. Léon Seblin s’est retrouvé à terre, mais il a quand même pu se saisir d’une chaise, pour l’aider à esquiver les coups. En se faisant, il a été atteint aux mains. «Olivier ti koumadir enn bebet sovaz», relate-il. Cette scène sanglante s’est déroulée sous les yeux de ses petits-enfants, qui se terraient à l’intérieur de la maison.

Le sexagénaire doit son salut à l’arrivée de ses deux belles-filles, qui revenaient du poste de police, avec une équipe de policiers. Avant de s’enfuir, Olivier aurait lancé : «sa pa pou fini koumsa. Mo pou retourné. Pou ena krim ek viol isi». Léon Seblin a été transporté d’urgence à l’hôpital de Flacq.

Entre temps, une centaine de policiers  du Groupement d’Intervention de la police mauricienne, de l’Emergency Response Service, de la Criminal Investigation Division, de la Field Intelligence Office et de la Divisional Supporting Unit, sous la supervision de l’ASP Melanie, avec l’appui de deux hélicoptères de la police, ont entamé une chasse à l’homme pour mettre la main sur l’agresseur dans un lieu connu comme La Mare. Cette opération, qui s’est poursuivi jusqu’à tard dans la soirée, n’a rien donné.

Les Seblin eux n’arrivent plus à fermer l’œil depuis cet incident. «Mes enfants ont peur et doivent être suivi par un psychologue. Ils ont vu leur grand-père en sang», avance Stéphan. Ce dernier et quelques proches ont décidé de monter la garde la nuit, pour protéger les leurs. À vendredi après-midi, 9 décembre, Olivier était toujours recherché par la police.