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Léon Seblin victime d’agression: «Il allait me trancher la gorge»
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Léon Seblin victime d’agression: «Il allait me trancher la gorge»
Léon Jonathan Seblin, 61 ans, a échappé de peu à la mort après qu’un récidiviste notoire lui a assené des coups de sabre devant son domicile, à Le Mahot, Trou-d’Eau-Douce, jeudi 8 décembre, dans l’après- midi. Assis avec la tête et les mains bandés, il peine à parler. «Olivier (NdlR, le suspect) a appuyé son arme sur moi et voulait me trancher la gorge», avance le sexagénaire, qui ajoute que «to ou tar pou ena krim isi». À l’origine de cette affaire : une histoire de passage sur un terrain non clôturé.
La victime et le présumé agresseur sont voisins. «Oliver a l’habitude d’arpenter notre terrain, qui est en friche, pour regagner sa maison. Comme il est recherché par la police, mon fils Stéphan, 34 ans, l’a empêché de s’approcher de notre propriété pour éviter des problèmes avec les autorités.»
Le trentenaire s’en serait pris à Olivier quelques minutes avant cette agression au sabre. «Quand je l’ai poussé, il a commencé à m’injurier. Je lui ai donné quelques coups et il est parti, promettant de revenir pour se venger», déclare le trentenaire. Stephan et son épouse se rendent au poste de police de la localité pour faire une déposition.
Pendant ce temps, le sexagénaire reste dans son jardin, à côté de sa maison. Léon Seblin est assis sur un rocher quand il aperçoit Olivier avec un sabre à la main. Il est accompagné de son frère qui a en sa possession une barre de fer. La victime ne se doute pas que les deux hommes vont lui faire du mal. «Je les ai vu grandir. Je ne pensais pas qu’ils puissent un jour me frapper».
Olivier, dit-il, lui a assené deux coups de sabre à la tête. Léon Seblin se retrouve à terre, mais il a tout de même le temps de saisir une chaise pour esquiver les coups. En ce faisant, il est atteint aux mains. «Li ti couma dir enn zanimo sovaz», relate-il. Cette scène sanglante se déroule sous les yeux des petits-enfants de la victime qui se terrent dans la maison.
Le sexagénaire doit son salut à l’arrivée de ses deux belles-filles qui reviennent du poste avec une équipe de police. Avant de s’enfuir, Olivier aurait lancé, «Sa pas pou fini coumsa. Mo pou retourné. Pou ena crime isi.».
Léon Seblin est transporté d’urgence à l’hôpital de Flacq. Entre-temps, une centaine de policiers – du Groupement d’intervention de la police mauricienne (GIPM), de l’Emergency Response Service (ERS), de la Criminal Investigation Division (CID), de la Field Intelligence Office (FIO) et de la Divisional Supporting Unit (DSU) – sous la supervision de l’ASP Mélanie, avec l’appui de deux hélicoptères de la police, ont entamé une chasse à l’homme pour mettre la main sur l’agresseur dans un lieu connu comme ‘La Mare’. Cette opération, qui s’est poursuivie jusqu’à tard dans la soirée, n’a rien donné.
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