Publicité

Clive Auffray: «Former les bénéficiaires pour qu’ils deviennent autonomes»

15 décembre 2016, 07:43

Par

Partager cet article

Facebook X WhatsApp

Clive Auffray: «Former les bénéficiaires pour qu’ils deviennent autonomes»

La National Empowerment Foundation (NEF) met en marche le plan Marshall contre la pauvreté avec le paiement d’une allocation dès aujourd’hui. «L’express» a rencontré Clive Auffray qui est Chief Administrator de la NEF depuis deux mois.

Quel bilan faites-vous de ces deux mois à la tête de la NEF ?

Ils ont été bien remplis avec la mise en place du registre social qui est la première étape du plan Marshall contre la pauvreté. Nous avons terminé l’enregistrement des familles et les visites à domicile. Nous avons aussi aidé certains foyers à ouvrir un compte en banque. Mais il y a toujours un gros travail à abattre.

Le ministre des Finances, Pravind Jugnauth, a annoncé dans son Budget la restructu- ration de la NEF. Où en êtes-vous ?

Ce projet est en cours et se fait, encore une fois, en parallèle avec le plan Marshall. La NEF devient le bras exécutif du ministère de l’Intégration sociale. Nous serons maintenant plus proches des familles. Mais ce ne sera pas que du financement. Il y aura un vrai suivi derrière.

Nous avons déjà embauché une cinquantaine de case managers mais il nous faudra, donc, créer de nouveaux départements. Des départements de Monitoring and Evaluation et de documentation sont à prévoir. Ils permettront d’assurer le suivi et de contrôler les répercussions du programme. Le Budget fait aussi mention de projets de logements. Nous pourrions être amenés à superviser cela. Tout dépendra du ministère.

Au Parlement, le ministre de l’Intégration sociale, Pradeep Roopun, dit «croire dans la responsabilisation et non dans l’assistanat». Que fait la NEF pour assurer la responsabilisation ?

Le ministère veut faire en sorte que le plan Marshall ne s’arrête pas au financement. Pour cela, nous mettons en place des projets qui serviront à autonomiser les familles qui vivent dans la pauvreté. Par exemple, nous travaillons étroitement avec le Mauritius Institute of Training and Development (MITD). Il lance, bientôt, des cours dans le domaine de la construction et nous voulons former nos bénéficiaires professionnellement pour favoriser leur autonomisation. Nous travaillons aussi avec le National Children’s Council et des organisations non gouvernementales pour assurer l’accompagne- ment des familles.

Registre social: Rs 200 m payées à 8 343 familles démunies

Elles étaient 20 161 familles à avoir fait une demande pour recevoir une aide sociale, selon le nouveau registre établi. Au final, seules 8 343 familles pauvres y figurent, dont 1 806 qui sont à Rodrigues. L’État déboursera Rs 200 millions pour cette première phase, qui durera une année. Le premier paiement aura lieu aujourd’hui, pour les familles détenant un compte en banque.

Toutefois, 150 d’entre elles recevront un chèque par voie postale, n’ayant pas de compte bancaire. Par ailleurs, un comptoir a été ouvert à la NEF, pour les familles qui ne se sont pas encore inscrites sur ce registre social. Celles qui se sont manifestées dans les «Citizens Advice Bureau», après la date limite du 17 septembre, à savoir une bonne centaine, devront patienter. En effet, les visites et la sélection sont toujours en cours. Et c’est en janvier 2017 qu’elles devraient recevoir leur première allocation.

C’est le ministère de la Sécurité sociale, de la solidarité nationale et des institutions réformatrices qui a effectué la sélection. Ce, après des visites effectuées par des officiers au domicile de ces familles.