L’ancien hôpital militaire devrait être un prolongement du musée intercontinental de l’esclavage. Le bâtiment d’United Docks, à Trou Fanfaron, abritera, de son côté, les installations principales du musée. Tel est le compromis retenu à l’issue de la réunion entre le Premier ministre adjoint, Xavier-Luc Duval, et les responsables du projet de musée de l’esclavage, Vijaya Teelock et Jimmy Harmon, mardi.

Lors de cette réunion, le Premier ministre adjoint a maintenu sa position prise lors du Festival Internasional Kreol le 17 novembre. Il avait annoncé que le musée de l’esclavage serait situé sur le terrain d’United Docks, à côté de l’Aapravasi Ghat, à Port-Louis. Une annonce qui avait soulevé quelques protestations de la part de ceux qui pensaient que ce musée devait se trouver sur le site de l’ancien hôpital militaire.

Toutefois, selon nos recoupements, les démarches entamées entre le comité interministériel en charge du dossier – présidé par Xavier-Luc Duval – et les anciens propriétaires du terrain d’United Docks, sont à un stade avancé. Aucun moyen de faire marche arrière. Ce site aurait coûté à l’État un terrain de près d’un hectare dans la zone portuaire. Terrain qui vaudrait Rs 53 millions et qui, au départ, devait être destiné au groupe Binani Cement de l’Inde.

Néanmoins, histoire de décanter la situation, le Premier ministre adjoint aurait proposé que le bâtiment de l’ancien hôpital militaire soit un prolongement du musée. Les responsables du projet n’auraient pas décliné l’offre. Le site de l’hôpital militaire serait consacré aux différentes maladies et épidémies qui sévissaient à l’époque de l’esclavage. Construit en 1740 par des esclaves et des travailleurs venant de Pondichéry, l’ancien hôpital militaire est le plus ancien immeuble de Port-Louis encore debout. Un site qui, selon certains historiens, mérite d’être sauvé, rien que pour son caractère historique.