«Les ONG ne peuvent pas se limiter aux familles dont les noms figurent dans le registre social. Ou encore moins se limiter à l’aspect financier des familles  dans le besoin.» Tel est l’avis Asraf Caunhye, membre du comité exécutif du Mauritius Council of Social Service (MACOSS), exprimé lors d’une conférence de presse, jeudi 15 décembre. Ce dernier intervenait dans le sillage du comité technique sur la Corporate Social Responsibility (CSR), mis sur pied par le MACOSS. Ce, dans le cadre de la National CSR Foundation qui entrera en vigueur prochainement.

Selon Asraf Caunhye des manquements sont à déplorer au sein de cette fondation. «L’allègement de la pauvreté, le support éducationnel et le logement social, soit trois des six zones d’intervention , ne concernent pas uniquement les familles enregistrées», persiste-t-il.

Il a, dans la foulée, ajouté que le terme «handicap sévère» utilisé par la National CSR Foundation n’est pas approprié. «La gravité de l’handicap est relative. Un handicap reste un handicap», explique Asraf Caunhye qui a co-présidé le comité technique aux côtés du président du MACOSS, Geerish Bucktowonsing.

Il déplore également le fait que les maladies non transmissibles ne figurent pas sur la liste des problèmes de santé identifiés. Cela, dit-il, «sans compter que le terme protection de la famille a des limites et qu’il faudrait  y inclure la violence basée sur le genre». Il indique aussi que le gouvernement aurait dû inclure les loisirs et le sport parmi les zones d’intervention. «D’autant plus qu’on parle du Nine-Year Schooling», explique-t-il. Les propositions du MACOSS ont été soumises aux autorités concernées.

Pour sa part, Geerish Buctowonsing, affirme que c’est une bonne chose qu’il y ait un début de dialogue entre le MACOSS et les secteurs privé et public. «Désormais, il faut que le gouvernement accélère les choses.»