L’express vous met dans le bain des fêtes à partir d’aujourd’hui, 19 décembre, avec une série d’articles dédiés… Qui dit fin d’année dit, au préalable, grand nettoyage, plus connu comme «louvraz lané». Si certains confient ces tâches à des compagnies qui en offrent le service, d’autres préfèrent le faire eux-mêmes.

Chez les Aullybux à Moka, louvraz lané est une tradition. «Plus précisément depuis mon mariage, il y a 35 ans», confie Bilkiss, mère de trois enfants. Cette année encore, avec le coup de main de son mari, Ayat, et leurs enfants, elle s’affaire au grand ménage. «Heureusement que cette année, en septembre, on a entamé des travaux de rénovation. De ce fait, on a dû faire le nettoyage au fur et à mesure. Cependant, le louvraz lané a commencé ce week-end», relate Bilkiss.

Si sa fille cadette a proposé de retenir les services d’une compagnie engagée dans le nettoyage des maisons, Bilkiss n’a pas voulu en entendre parler. «C’est la famille qui s’en occupe. Et c’est fun !»

De rappeler qu’auparavant, le nettoyage était beaucoup plus difficile. «Auparavant, il y avait le sali rouz qu’il fallait brosser et faire briller. Les mains et les pieds s’en lassaient. Par la suite, il y a eu le vinyle et des produits nettoyants. Mais les choses sont devenues plus faciles avec l’avènement des carrelages et du granit. Sans compter les autres appareils tels que le Karcher, l’aspirateur, entre autres», raconte Bilkiss. Ainsi, le temps que le ménage prenait a été ramené d’une semaine à deux ou trois jours.

Cette mère de famille affirme que c’est un plaisir de s’atteler à ces tâches. «On change de rideaux, de tapis, on fait une retouche de la peinture. Elles annoncent les festivités et le Nouvel An. Le nettoyage ordinaire est une tâche au quotidien mais celui qui est fait à l’occasion du Nouvel An, est en fait, un prétexte pour embellir la maison.» Bilkiss compte tout finir avant Noël. «Mais c’est difficile de réaliser cet objectif. Très souvent, louvraz lané s’étale jusqu’au 31 décembre.»

Majotie, 67 ans, aurait bien voulu faire son grand nettoyage de ses propres mains. Comme elle le faisait quatre ans de cela. Sauf que sa santé ne le lui permet pas. «Si le nettoyage est un plaisir, il s’avère aussi être fatiguant», confie cette habitante de Terre-Rouge. Ainsi, elle se paie les services de quelques personnes. «Je leur demande de laver les vitres, changer les rideaux, fixer des encadrements et accessoires de cuisine, laver le sol au Karcher. En principe, ils vont tout compléter en trois jours.»

À en croire Vijayanand Khaytoo, directeur de la compagnie A-Plus Security and Property Management Ltd, située à Goodlands, ils sont nombreux à avoir recours à des entreprises engagées dans le nettoyage en cette période de l’année. «D’habitude, on ne travaille pas les dimanches. Mais, à l’approche des fêtes de fin d’année, on est contraints de travailler le jour de repos.» Il a commencé à recevoir des appels à la fin d’octobre. «Certains clients m’ont téléphoné de l’étranger de manière à ce que leurs maisons ou bungalows soient propres à leur arrivée pour les festivités», renchérit-il. Le prix ? Il peut varier entre Rs 2 000 et Rs 14 000, dépendant du type de travaux demandés.