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Réseau de faux permis de conduire: le modus operandi des suspects
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Réseau de faux permis de conduire: le modus operandi des suspects
Du bristol, une imprimante, des numéros de série, des photos… Ce sont là quelques objets permettant de réaliser des faux permis de conduire. L’Anti-Drug & Smuggling Unit (ADSU) de la Metropolitan Division, sous la charge du sergent Conhyedoss, a démantelé un réseau de faux permis de conduire. Dans le sillage de cette affaire, les policiers ont appréhendé deux habitants de Plaine-Verte, de 16 et 26 ans. D’ailleurs, le plus âgé, Mohammad Muddassir Gurreebun, a avoué son forfait, tout en expliquant comment il procède.
Ce petit génie de l’informatique s’est tout d’abord servi de papier en bristol bleu comme base, qu’il a placé dans une imprimante. Puis, il a inséré les (six) numéros de série, propres à chaque permis, pour le compte de trois de ses clients : Désiré M. (39 ans), Walid R. (19 ans) et Kennedy E. (dont l’âge n’avait pas encore été inscrit sur le faux document).
En parallèle, le suspect a imprimé les disc numbers de sept Motor Vehicle Licences, dont la date d’expiration varie entre avril et mai 2017. Il a placé les données sur le papier en bristol, de même que les photos de ses clients. Pour couronner le tout, il a utilisé un tampon de la poste en guise de sceau de la Traffic Branch. Pour ne pas éveiller les soupçons, il demandait à ses clients de présenter une copie du document à la police si jamais on les arrêtait sur la route pour un contrôle de routine, étant donné que c’est une pratique légale.
Alertée, l’ADSU a fouillé le domicile du mineur, jeudi, à Plaine-Verte. L’exercice s’est déroulé en présence de son père, 61 ans.
Outre les faux permis, les policiers sont tombés sur quatre faux certificats de fitness, deux clés USB renfermant des informations sur ses clients, un tampon, du papier carbone, six photos de passeport, de la colle et des rasoirs. En plus, la police a saisi plusieurs équipements informatiques. Notamment deux ordinateurs portables et une imprimante.
Soumis à un interrogatoire, l’ado de 16 ans a balancé le nom de son voisin qui, selon lui, est l’auteur de cette activité illégale. Il se serait servi de lui pour cacher les faux papiers et utiliser ses équipements. La police a mis la main sur Muddassir le même jour. Le plus jeune a été relâché sur parole. Le présumé cerveau a été traduit devant le tribunal de Port-Louis, vendredi, sous une accusation provisoire d’access with intent to commit an offence under the computer misuse and Cybercrime Act.
D’autres interpellations sont à prévoir dans cette affaire.
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