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Éducation: 160 écoles primaires sans maîtres d’école

23 décembre 2016, 20:30

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Éducation: 160 écoles primaires sans maîtres d’école

C’est une première dans l’éducation primaire. Environ 160 établissements n’ont pas de maîtres d’école à leur tête. Ce sont plutôt des Officers in Charge, souvent des Deputy Head Masters (DHM), qui agissent en tant que chef de l’école, sans les avantages qui y découlent mais avec toutes les responsabilités du poste. Comment expliquer cette situation ? Elle a pour toile de fond le mode de nomination des maîtres d’école. Il y a deux semaines, l’affaire a d’ailleurs été portée à la Conciliation and Mediation Commission (CMC). Parmi ces établissements scolaires, citons l’école Émilienne Rochecouste, celle de Beau- Séjour, d’Union-Park ou encore de Quatre-Soeurs.

Critères d’ancienneté

Flashback. Le rapport du Pay Research Bureau (PRB) de 2008 préconise la nomination des maîtres d’école par exercice de sélection. Auparavant, elle était faite selon les critères d’ancienneté. Dès lors, la Government Teachers Union (GTU) propose que l’on titularise ceux qui exerçaient déjà comme Officers in Charge dans les écoles. «Cela aurait été très frustrant pour ces DHM, qui faisaient déjà le travail de maître d’école, de retourner enseigner en classe», laisse entendre Vinod Seegum, président de la GTU. Ainsi, de 2008 à 2015, autour de 400 maîtres d’école sont nommés par ancienneté, selon l’ancienne formule.

Sauf qu’en septembre 2015, le Scheme of service (SOS) pour le poste de maître d’école est officialisé par le ministère de l’Éducation. Le SOS finalisé mentionne le nouveau critère de nomination : la sélection. Bien que la GTU et le ministère y apposent leurs signatures, la GTU demande que les Officers in Charge qui sont déjà en poste soient nommés maîtres d’école, toujours selon l’ancien critère. «Notre requête a été rejetée car nous avions donné notre accord au nouveau schéma de service. Ce n’est cependant pas juste», martèle Vinod Seegum.

Au mois d’août de cette année, le dossier est envoyé au Conciliation Service du ministère de la Fonction publique et le syndicat essuie un premier revers. C’est au début du mois de décembre qu’il se tourne vers le CMC. «Nous ne comptons pas abandonner. Ces Officers in Charge font déjà le travail de maîtres d’école. Il faudrait juste les titulariser. On ne peut pas leur faire passer l’exercice de sélection alors qu’ils font déjà le boulot», souligne Vinod Seegum.

Et d’ajouter accueillir favorablement l’introduction de la sélection pour l’avenir. Celle-ci devrait permettre aux enseignants «plus jeunes» de postuler pour être maître d’école.

Entre-temps, les nominations ont été gelées en attendant le verdict den la CMC.