Une politique de deux poids, deux mesures. C’est ce que pratiquerait le gouvernement concernant l’octroi à bail de terrains agricoles, affirment des ex-planteurs de canne à sucre de la région de Jin Fei. En effet, selon l’accord de 2008, l’Etat devait leur octroyer un lot de terre résidentiel de 10 perches chacun, en dédommagement en plus d’un terrain agricole. Mais à aujourd’hui, ils n’ont obtenu qu’une compensation de Rs 420 000. Las d’attendre, quelques-uns se sont réunis pour faire entendre leur voix, au Village Hall de Triolet, jeudi 22 décembre. 

«Avant les élections de 2014, ils nous ont rencontrés et nous ont fait des promesses. Celles-ci n’ont pas été tenues», déplore Dharmaraj Shamjhu, porte-parole des planteurs. De poursuivre que l’année dernière, trois ministres ont réitéré ces engagements. L’octroi de terrains aurait, selon eux, dû être entamé en février. Mais tel n’a pas été le cas.

Emploi dans le secteur public

Les anciens planteurs de canne font ressortir qu’ils n’ont touché que Rs 420 000 comme compensation pour leurs terrains qui ont été acquis par le gouvernement. «Notre accord prévoyait également un terrain de 50 perches pour la culture bio. Ils nous ont aussi promis qu’au moins un de nos enfants aurait un emploi dans le secteur public.»

Etant aujourd’hui au chômage, d’autres ex-planteurs, comme Sashiraj Chacooree, Vivekhanand Mohunah et Sahed Hauzaree ont aussi laissé éclater leur mécontentement. «Lorsqu’il y a eu la réforme pour la culture de la canne à sucre, certains ont reçu des compensations. Mais nous, nous n’avons rien reçu. Pourtant nous cultivions aussi la canne ! ».

Pour ces anciens planteurs la compensation est justifiée car ils sont les descendants de ceux qui ont transformé Jin Fei en une région cultivable.