Elle était une «femme battue». Pendant plus de  30 ans de vie commune,  Rajwantee Gopaul, 54 ans, une femme de ménage habitant Argy, Flacq, n’aurait cessé de subir les coups de Dayanand Gopaul, 64 ans, qui devenait violent à chaque fois qu’il vidait quelques verres. Lasse de cette situation, déplore Rajiv, 31 ans, le fils aîné du couple, sa mère a fini par ébouillanter son père, jeudi dernier. Après quatre jours passés à l’unité des grands brûlés de l’hôpital Victoria, à Candos, le sexagénaire a rendu l’âme à  1 h 30 du matin, lundi 26 décembre.

Alors qu’il s’affairait à organiser les funérailles de son père, Rajiv raconte qu’il assistait, pendant son enfance, à de violentes scènes de ménage. Son père insultait et frappait sa mère, poursuit-il. «Mo mama ti népli kapav tini.» Mais le jour du drame, fait ressortir Rajiv, il était absent de la maison.

La suspecte Rajwantee Gopaul a été traduite devant le tribunal de Flacq la semaine dernière. L’accusation provisoire de tentative de meurtre logée contre elle a été entre-temps modifiée en meurtre. Et Rajiv ne compte pas laisser sa mère en prison pour longtemps. «Ce n’est pas évident ce que je vis en ce moment. Je ferai tout mon possible pour faire libérer ma maman. Je sais ce qu’elle a vécu avec mon père. Pour moi, elle est innocente.»

Jeudi dernier, une vive dispute aurait éclaté entre Dayanand Gopaul et son épouse. Le défunt, qui travaillait comme gardien dans un bungalow à Belle-Mare, serait rentré chez lui en état d’ébriété. Il aurait commencé à insulter sa femme, lui reprochant d’entretenir une relation extraconjugale, avant  de la frapper.

Excédée par le comportement de son époux,  Rajwantee Gopaul se serait saisie d’un récipient d’eau bouillante et l’aurait lancé sur lui. «J’ai reçu l’appel d’un proche qui m’a informé que l’ambulance a emmené mon père à l’hôpital, alors que la police a arrêté ma mère», indique Rajiv. D’ajouter : «Sa zourla, linn (NdlR, Dayanand) dépas limit.»

Rajwantee Gopaul avait été libérée sous caution le lendemain, après sa comparution en cour de Flacq. Mais elle devait être de nouveau arrêtée après le décès de son époux. Les funérailles de ce dernier ont eu lieu hier après-midi à Pointe-de-Flacq.

Brûlé alors qu’il cuisinait, un sexagénaire  succombe à une septicémie

Richard Némorin, 60 ans, a succombé à ses blessures samedi soir, alors qu’il était admis à l’unité des grands brûlés de l’hôpital Victoria, à Candos, depuis le 16 décembre. Le jour du drame, cet habitant de cité Briquetterie, Ste-Croix, faisait la cuisine chez lui quand, par des circonstances qui restent à être déterminées par la police, le feu s’est propagé sur ses vêtements.

Il a été transporté à l’hôpital alors qu’il était inconscient. Le sexagénaire est resté dans cet état sans que la police ne puisse enregistrer sa version des faits. L’autopsie a attribué son décès à une septicémie. Ses funérailles ont eu lieu lundi matin. La police d’Abercrombie tente de faire la lumière sur ce drame.